Le bureau de l'Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale, a coupé court à l'initiative du groupe Les Républicains visant à destituer le président français François Hollande pour divulgation d'informations secrètes.
François Hollande
© Éric Feferberg/AFP
Déposée par le groupe Les Républicains (LR), la proposition de destituer François Hollande pour divulgation d'informations secrètes a été rejetée ce mercredi 23 novembre par le bureau de l'Assemblée nationale, sous la présidence du socialiste Claude Bartolone. Sans surprise, puisque la droite n'a pas le nombre de députés suffisant pour faire passer un tel texte.


Commentaire : Pas de surprise du côté des élites qui se jugent elles-mêmes...


À la majorité, donc, par 13 voix contre huit, et à main levée, le bureau a jugé la proposition de résolution non recevable.

Néanmoins, le rejet de la proposition ne s'est pas révélé une surprise pour l'ex-premier ministre François Fillon, qui avait reconnu que l'initiative n'avait aucune chance de succès, sa mise en œuvre nécessitant une majorité au parlement.

Le patron du LR Christian Jacob et 78 autres députés, dont François Fillon, ont signé la proposition de résolution « visant à réunir le Parlement en Haute Cour, en vue d'engager la procédure de destitution à l'encontre du président de la République », qui a été enregistrée par l'Assemblée le 10 novembre.

Les parlementaires accusent M. Hollande d'avoir divulgué des secrets d'État dans son livre « Un président ne devrait pas dire ça », dans lequel des informations étaient données concernant des assassinats ciblés ordonnées par le président sur des terroristes en Syrie et en Irak.