hanano aleppo
© SANA / ReutersSmoke rises behind a damaged street in Hanano housing district after government forces took control of the area in Aleppo, Syria, November 27, 2016.
Ces derniers jours, la situation à Alep se précise et certains experts prévoient même la possibilité pour la ville d'être libérée avant le Nouvel An. C'est évidemment le meilleur moment pour la Grande Bretagne de demander l'arrêt des combats et la France de convoquer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour parler de la situation humanitaire - sans que ces pays, ni l'ONU , n'apporte aucune aide aux populations libérées. Il semblerait que la Communauté internationale, prise au piège de son cynisme, panique au moment de perdre la face.

Le 29 novembre, l'armée régulière syrienne a terminé de libérer 14 quartiers dans l'est d'Alep, couvrant une population de 90 000 personnes, les groupes extrémistes ont reculé, plus de 500 terroristes ont déposé les armes et, en deux jours, environ 20 000 habitants des quartiers occupés par les extrémistes ont pu passer par les corridors humanitaires à la sortie desquels la Russie et le gouvernement syrien leur apporte toute l'aide humanitaire nécessaire. Un hôpital militaire mobile a été envoyé en urgence pour la prise en charge des blessés.

Selon les rapports du Centre russe pour la réconciliation, la Russie a apporté, uniquement pour Alep, 7 tonnes d'aide humanitaire le 28 novembre et 3 tonnes le 29 novembre. Etrangement, alors que la Communauté internationale pleurait de ne pouvoir faire passer de convois humanitaires, personne, ni la France, ni le représentant de l'ONU pour les questions humanitaires, ni les Etats unis, ni tous ces pays hautement inquiets des souffrances de la population n'ont proposé d'apporter leur aide pour la prise en charge de ces milliers de personnes qui sortent du joug des terroristes "modérés". Ils ne viennent manifestement pas du bon côté. Ce ne sont pas de bonnes victimes. Le porte-parole du Ministère russe de la défense est extrêmement surpris par ce silence, comme si le sort de ces personnes n'étaient d'aucun intérêts. Rappelons, que le 29 novembre, 5629 civils ont pu passer par les corridors humanitaires établis par la Russie, dont 2855 enfants.

Pendant ce temps-là, le ministre des affaires étrangères britannique demande l'arrêt immédiat des combats, et la France convoque le Conseil de sécurité de l'ONU. Comme si la défaite des groupes islamistes leur posait un cas de conscience.