Commentaire : Les sanctions en cours actuellement contre l'Iran devaient s'achever en fin d'année. Le Sénat US a voté - avec 99 voix pour et zéro contre - la prolongation de sanctions qui ne sont pas liées à l'accord sur le nucléaire iranien adopté à la mi-2015. Accord signé qui avait en partie pour but la levée de ces sanctions économiques, un autre bras armé de l'Empire. Où va nous conduire ce nouveau tour de « passe-passe mensonges » à la sauce US ?

Le guide suprême iranien Ali Khamenei affirmait que l'Iran réagirait à une prolongation des sanctions étasuniennes, et que l'accord nucléaire ne doit pas devenir un outil pour mettre la pression sur le peuple iranien. La République islamique a promis des représailles à la suite de ce vote, qu'elle juge contraire à l'accord conclu en juillet 2015.

Les USA tireront profit de l'accord sur le nucléaire jusqu'à obtenir ce qu'ils veulent vraiment : un changement de régime. Mais l'Iran n'est pas la Syrie...


Bien que le président américain Barack Obama ait refusé de signer la loi autorisant la reconduction pour dix ans des sanctions contre l'Iran, les particularités du droit américain ont permis le renouvellement des sanctions en dépit de l'abstention du chef de l'Etat.


Commentaire : Selon Le Monde : Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche a annoncé que « l'extension de l'Iran Sanctions Act a force de loi sans la signature du président ». À quoi sert donc un président alors ? Avec une façade déjà décrépite, l'Empire s'effrite, comme la coquille d'un œuf porteur d'une nouvelle vie, mais quelle sera donc cette nouvelle vie ? Dans quelle(s) direction(s) allons-nous même si la plupart d'entre elles nous mène droit dans le mur ?


 Mohammad Javad Zarif et John Kerry
© Brian Snyder/ReutersMohammad Javad Zarif et John Kerry
Le président américain Barack Obama a refusé d'apposer sa signature sur la loi prolongeant pour dix ans les sanctions contre l'Iran. Pourtant, la mesure est entrée en vigueur malgré l'absence de signature de M. Obama, relate Associated Press.

Le 1er décembre, le Sénat américain a voté une prolongation de dix ans des sanctions contre l'Iran, qui interdisent notamment aux sociétés américaines de faire du commerce avec Téhéran. Les restrictions actuelles devaient expirer en fin d'année. Afin d'entrer en vigueur, la loi devait être promulguée par le président sortant Barack Obama.

Cependant, M. Obama n'a pas signé le document dans les délais impartis. De ce fait, la loi est entrée en vigueur sans la signature du chef de l'Etat, comme le prévoit la Constitution des Etats-Unis.

M. Obama a montré de la sorte son désaccord avec cette décision, la Maison Blanche estimant que le renouvellement des sanctions contre l'Iran n'est pas une mesure nécessaire et peut en outre porter atteinte à l'accord nucléaire. Le président iranien Hassan Rohani a auparavant menacé les Etats-Unis de représailles en cas de signature par Barack Obama de la loi sur la reconduction des sanctions contre l'Iran. Selon M. Rohani, la réintroduction des mesures restrictives viole l'accord conclu précédemment sur le nucléaire iranien qui implique la suppression de certaines sanctions contre Téhéran.


Commentaire : Le gouvernement iranien n'a quant à lui guère apprécié la décision du Congrès étasunien de prolonger de dix ans les sanctions à son encontre. Mohammad Javad Zarif, ministre des affaires étrangères de l'Iran a déclaré le 3 décembre dernier « [Cela] montre à la communauté internationale que les Etats-Unis ne sont pas fiables. L'Amérique va à l'encontre de ses engagements ».


L'Iran a conclu le 14 juillet 2015 avec les grandes puissances un accord destiné à garantir la nature strictement pacifique de ses activités nucléaires contre une levée d'une grande partie des sanctions internationales, progressivement mise en œuvre depuis janvier.

Les responsables iraniens dénoncent régulièrement l'attitude des Américains qui auraient levé les sanctions « sur le papier », mais pas dans les faits.

Le Plan global d'action conjoint (JCPOA) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes : les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies : les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne), ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.