Facebook répond aux critiques de médias sur la diffusion d'articles « bidons » en leur proposant de les vérifier au quotidien. Le réseau social propose d'afficher des avertissements sur ces contenus, en plus de supprimer la publicité qu'il leur offre habituellement.

Facebook Fake News
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La lutte contre les articles bidons est la nouvelle urgence de Facebook (voir notre analyse). Après un mois de critiques soutenues, l'entreprise présente déjà des solutions complètes pour régler le problème. Après des sondages de membres sur la véracité des titres, le réseau social met en place tout un dispositif pour signaler et marquer les contenus mensongers.

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La société teste des moyens de traiter ces « fake news », d'abord en signalant les publications du flux d'actualités, avec une option située juste sous le spam. Elle a aussi noué un partenariat avec le Poynter's International Fact-Checking Network (IFCN), mis en place l'an dernier, composé de médias proposant de la vérification des faits. Ils bénéficieront d'outils dédiés pour le traitement de ces actualités, qu'ils sont chargés de trier.

Facebook a subi un feu nourri de critiques depuis l'élection de Donald Trump, de la part de médias qui ont notamment dépensé beaucoup d'énergie à contester les discours du prochain président américain. Cela notamment via une étude de Buzzfeed, qui indiquait que les fausses actualités ont été bien plus partagées que les vraies, pendant l'élection. Il s'est depuis avéré que l'analyse reposait sur des chiffres erronés fournis par l'API de Facebook.


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Signalements visibles et suppression de la publicité

Dans les faits, les publications mensongères seront signalées via un message en rouge. Il indique que l'article est « contesté » par un ou plusieurs fact-checkers tiers, avec un lien vers un article « sûr » expliquant pourquoi. « Nous utiliserons les signalements de la communauté, parmi d'autres signaux, pour envoyer les articles à ces organisations » explique la société. Elle compte aussi s'appuyer sur le fait que si un article est moins partagé après avoir été lu, il s'agit sûrement d'un contenu « bidon ».

En plus du message voyant, les conséquences peuvent être multiples : baisse dans le classement du flux d'actualités et apparition d'un avertissement au moment de le partager. « Nous avons également mis à jour nos politiques pour que les articles contestés ne puissent pas être promus ou mis en publicité sur Facebook » déclare encore le réseau social, qui a d'abord nié toute responsabilité. Selon lui, les articles bidons représentent à peine 1 % de ceux qu'il fait circuler.

Il a depuis revu sa position et a annoncé tout un lot de mesures, dont se rapprocher des médias. L'entreprise a aussi supprimé la publicité pour les sites qui fournissent de fausses actualités, au même moment que Google. Les deux sont accusés de motiver la création de contenus mensongers, existant uniquement pour engranger des revenus publicitaires. Facebook propose en outre d'empêcher le spoofing de noms de domaine pour se faire passer pour de « vraies publications ».