Allié de longue date du président élu Donald Trump, Roger Stone appelle, dans une pétition, la nouvelle administration de la Maison Blache à traduire en justice l'ancienne secrétaire d'État et candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton.

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© GoogleMadame Hillary Clinton
« Il est hors de question qu'Hillary Clinton échappe aux poursuites judiciaires. Signez notre pétition à l'adresse de l'administration de Donald Trump », a publié sur Twitter l'ancien conseiller de Donald Trump, Roger Stone.

Entre autres, il exhorte à soumettre au jury d'accusation des preuves tangibles contre l'ancienne secrétaire d'État. « Soit nous sommes une nation de lois, soit nous sommes une république bananière dirigée par des criminels », lit-on dans sa pétition. « Après le scandale du Watergate, les médias mainstream ne cessent de nous répéter que personne n'échappe à la justice.


Pour l'instant, poursuit la pétition, il est encore prématuré pour l'administration de Donald Trump de « décider » si des poursuites judiciaires devraient être lancées à l'égard de Bill, Hillary et Chelsea Clinton, le peuple américain n'ayant pas encore le « plein inventaire de leurs nombreux délits ».

Pendant la campagne, les républicains ont accusé Mme Clinton de conflits d'intérêts quand elle dirigeait la diplomatie américaine (2009-2013) alors que la fondation de son mari Bill Clinton recevait d'importants dons en provenance de l'étranger. Fin août, Donald Trump avait accusé sa rivale démocrate de s'être adonnée à une forme de « corruption » digne « du tiers-monde » par le biais de la fondation Clinton.

Lors d'un débat présidentiel, Donald Trump avait par ailleurs affirmé, devant Hillary Clinton, que s'il était élu il demanderait à son ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour enquêter sur l'affaire du serveur privé de l'ancienne secrétaire d'État.

Cette promesse, inédite dans une campagne, d'emprisonner son adversaire avait généré l'un des slogans les plus repris par les partisans du milliardaire populiste lors de ses meetings: « Lock her up! » (Enfermez-la!).

L'utilisation d'un serveur privé par Hillary Clinton pendant ses quatre ans à la tête de la diplomatie américaine lui a valu de sévères réprimandes de la police fédérale — mais pas de poursuites — et a surtout miné toute sa campagne pour la Maison Blanche.