Contraints de reconnaître que Moscou gagne la «guerre de l'information», les politiciens européens crient à la désinformation qui est, selon eux, une arme au cœur de la nouvelle doctrine militaire russe, dont l'objectif consiste à «faire dérailler les processus démocratiques» en Occident.

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© GoogleLe temps de la des-information est arrivé
Affolés, des experts européens préviennent qu'après l'Ukraine, les États européens sont de plus en plus menacés par les campagnes de désinformation pilotées par le Kremlin, alors que les médias occidentaux n'hésitent pas à rendre la Russie responsable de l'essor du populisme tant en Europe qu'aux États-Unis.

Ainsi, la chancelière allemande Angela Merkel a récemment fustigé l'émergence de faux sites d'information et de « trolls » qui favoriseraient l'essor du populisme.

« Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle de la guerre de l'information. La Russie a pris le lead. Il est temps que nous en prenions conscience pour rattraper notre retard », met en garde une source proche du QG bruxellois de l'OTAN, dont les propos sont repris par le quotidien suisse Le Temps.

Plusieurs acteurs européens de la sécurité ne doutent pas un seul instant que la Russie est à l'origine de tous les malheurs qui s'abattent sur l'Europe et les États-Unis ces derniers temps. Ils fustigent « la diffusion de fausses informations ou de théories du complot de la part des télévisions et des sites Internet financés par le Kremlin, principalement RT et Sputnik ».

L'élection de Donald Trump a eu l'effet d'un électrochoc, et les services secrets européens redoutent une répétition du scénario de la présidentielle américaine en Europe en 2017. La menace russe y est prise très au sérieux, la sonnette d'alarme est tirée pour avertir, entre autres, du piratage des systèmes informatiques des partis politiques par les hackers russes.

Le Parlement européen ne reste pas lui non plus étranger à ces mises en gardes massives face à la « perfidie de la Russie » et vote une résolution dénonçant la « propagande hostile de Moscou ».

Par ailleurs, un groupe d'eurodéputés ont même adressé une lettre à la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, pour insister sur la lutte sans merci contre les réseaux d'influence russes dans les médias et la société civile qui seraient « financés à hauteur de 200 millions de dollars par des fonds illicites ». Certains analystes en Occident, dont le directeur du Centre des communications stratégiques de l'OTAN, Janis Sarts, parlent même de la fameuse « doctrine Gerasimov », du nom du général Valeri Guerassimov, chef d'état-major des forces armées russes et vice-ministre russe de la Défense, qui vise, selon eux, à « affaiblir l'immunité morale face à la propagande », ainsi qu'à « réduire la confiance dans les sources du savoir » des sociétés occidentales.

« Avec des médias traditionnels, les réseaux sociaux, des SMS et des trolls, la Russie, comme l'État islamique, tente de décrédibiliser les processus démocratiques », affirme M. Sarts avec le plus grand sérieux.


Commentaire : Comment est-ce possible que des gens qui en principe sont éduqués, ont des études, et sont responsables du bon fonctionnement de la planète, comment est-ce donc possible que leur propos soient si démunis de bon sens? Que se passe-t-il dans la tête de ces dirigeants d'État pour comparer la Russie à des terroristes coupeurs de têtes ? Est-ce que ces chefs d'état ont toute leur tête ?


Évoquant la désinformation comme arme de guerre « asymétrique » dans les mains de Moscou, ce dernier n'hésite même pas à classer au même rang des menaces la Russie et Daech. Qui plus est, Moscou est accusé de financer ou de soutenir indirectement des partis nationalistes.

Après la lecture de tous ces articles, les uns plus absurdes que les autres, il est effectivement difficile de trouver des domaines dans lesquels le Kremlin n'a pas encore instauré son contrôle absolu.