Malgré l'état d'urgence et le grand nombre de mesures antiterroristes prises par les autorités françaises, la France reste en Europe le plus gros contributeur de terroristes dans l'organisation Daech. De plus, plusieurs d'entre eux reviennent au pays et poursuivent leurs activités terroristes. Environ 700 Français combattent dans les rangs du groupe terroriste État islamique (EI ou Daech) en Irak et en Syrie, a déclaré Loïc Garnier, directeur de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).

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© InconnuDes terroristes français dans les rangs de Daesh
« On évalue à 700 le nombre des Français ou résidents sur zone et à 232 celui de nos compatriotes présumés décédés », a déclaré M. Garnier dans une interview accordée au Figaro. Il a également indiqué que le nombre d'étrangers engagés par Daech au Moyen-Orient en 2015 était estimé à 30 000 personnes.

« Ce flux s'est réduit pour atteindre les 12 000, sachant que l'on compte encore dans les rangs de l'organisation terroriste environ 3 000 Européens et qu'il existe un chiffre noir », a-t-il précisé. La France, souligne M. Garnier, est une source majeure de combattants pour le groupe terroriste.
« Même si la Belgique est la plus représentée au regard de sa population, la France reste le plus gros contributeur de l'Union européenne », a-t-il souligné.
Selon lui, environ 200 personnes sont revenues en France après avoir combattu dans les rangs des terroristes.

À la mi-décembre, le parlement français a prorogé l'état d'Urgence en France jusqu'à juillet 2017. Celui-ci a été instauré par le gouvernement français à la demande du président François Hollande après les attentats du 13 novembre 2015, à Paris.
L'efficacité de cette mesure fait polémique depuis sa deuxième prolongation déjà. Rappelons que plusieurs attaques visant des étrangers sont survenues au cœur de la capitale française en plein état d'urgence (notamment, les incidents avec Kim Kardashian et Mallika Sherawat). Selon ses détracteurs, non seulement la prolongation de l'état d'urgence est inefficace, mais encore ils estiment en outre qu'il s'agit d'une atteinte aux droits fondamentaux.