Au vu de la décroissance brutale du nombre de bombardements qui ont frappé la République Populaire de Donetsk (RPD) ces derniers jours (avec « seulement » 524 bombardements entre avant-hier et hier), certains se disaient que Kiev renonçait à poursuivre sa fuite en avant au vu de l'échec de ses tentatives d'attaques de la semaine écoulée. Mais cette vision optimiste des choses n'est pas conforme à la réalité.

Ukraine
© DONi News Agency La guerre au Donbass
Les chiffres des bombardements des dernières 24 h, ne laissent pas de doute sur la future reprise de l'escalade, avec 1 229 bombardements menés par l'armée ukrainienne contre la RPD, soit plus du double des 24 h précédentes. Sans compter les informations qui ont été transmises en urgence hier soir par Edouard Bassourine et qui n'ont pas de quoi rassurer sur ce que l'Ukraine réserve à la république populaire.

En effet, hier à 13 h 35, des snipers de l'armée ukrainienne ont tiré sur les soldats qui assuraient la sécurité des équipes de réparation qui travaillent sur les lignes électriques alimentant la station d'épuration de Donetsk. Suite à ces tirs, un soldat a été tué, les travaux ont dû être interrompus, et les équipes évacuées. Un autre soldat est mort durant les dernières 24 h.

Les soldats ukrainiens ont ensuite tiré de nouveau à l'artillerie lourde sur les zones résidentielles de Donetsk. Vers 16 h 10, les soldats ukrainiens ont tiré plus de 50 obus sur la ville, malgré l'application stricte du cessez-le-feu du côté de l'armée de la RPD.

Vers 17 h hier, c'est Zaïtsevo, qui a ensuite été prise pour cible par l'armée ukrainienne, qui a tiré sur la localité au mortier de 120 mm, y compris sur le centre du village.

Et dès 22 h, c'est toute la partie Sud du front de la RPD qui s'est embrasée, avec des tirs quasi continus jusqu'à ce matin sur les localités de Sakhanka, Kominternovo et Leninskoye, qui ont empêché les autorités de pouvoir se rendre sur place pour évaluer les dégâts et le nombre de victimes éventuelles.

En plus de ces tirs, l'armée ukrainienne renforce ses moyens et ses unités près de la ligne de front. Ainsi, sur le territoire de la cokerie d'Avdeyevka, deux systèmes de missiles Tochka-U ont été déployés, et à Novobakhmoutovka, six de ces systèmes ont été déchargés à la gare ferroviaire. Les dégâts que le tir d'un seul de ces missiles balistiques de deux tonnes pourrait faire sur une des agglomération de la RPD a de quoi donner des cauchemars (la version à sous-munition a un rayon d'action létale de 200m).

Et ce n'est pas le seul armement lourd qui a été amené près de la ligne de front. Trois obusiers automoteurs Gvozdika de 122 mm ont été déployés près d'Alexandropol (à 11 km de la ligne de contact), et deux autres ont été déployés à Krasnogorovka (à 3 km de la ligne de front). L'armée de la RPD a prévenu qu'en cas de nouvelle offensive de l'armée ukrainienne, ces obusiers seront détruits. Des munitions pour lance-roquettes multiples Grad ont aussi été livrées à la 72e brigade, faisant craindre une nouvelle utilisation de ces armes contre les quartiers résidentiels de la RPD.

En plus de l'arrivée de ces armements lourds, deux compagnies de nationalistes menées par Dmitry Yarosh (ancien chef de Secteur Droit) sont arrivées pour renforcer la 72e brigade qui a souffert de lourdes pertes à Avdeyevka. Des unités de la Garde Nationale sont arrivées près de Volnovaha, la 57e brigade d'artillerie antichar a été redéployée en direction de Donetsk et Marioupol, et la 92e brigade a aussi été amenée depuis Kharkov vers la zone de l'OAT. Enfin trois bataillons du régiment Azov sont arrivés à Ourzouf, près de Marioupol.

Deux députés nationalistes Parasiouk et Semenchenko sont même venus dans la zone de responsabilité de la 72e brigade afin de stimuler la combativité des soldats de cette unité décimée.
Ces informations amènent à la conclusion que le commandement des FAU se prépare à lancer une offensive tout le long de la ligne de contact.
L'évolution des événements a poussé Alexandre Zakharchenko à aller inspecter un des points chauds de la ligne de front situé à côté de ce qui fut l'aéroport de Donetsk. Une visite qui fut ponctuée de deux tirs d'obus de mortiers lancées depuis les positions de l'armée ukrainienne.


Ces informations montrent que loin de renoncer, l'Ukraine est bien décidée à poursuivre dans sa logique suicidaire, alors qu'il semble que les autorités ukrainiennes vont bientôt voir la fin du soutien militaire et financier qui leur ont permis de mener leur soit-disant "opération anti-terroriste" dans le Donbass.
De quoi les pousser à commettre des actes désespérés et à lancer une guerre de grande envergure qui pourrait s'étendre au reste de l'Europe. Le but étant de blâmer la Russie et les républiques populaire des crimes et échecs de ces autorités, et d'obtenir de nouveaux fonds de l'Occident pour continuer encore un temps leur business lucratif fait sur le génocide du peuple du Donbass et les morts inutiles des soldats des forces armées ukrainiennes.