Craignant de mourir de faim et de soif, les réfugiés de Mossoul-Ouest envoient un appel à l'aide aux organisations humanitaires. Ils ont réussi à fuir la ville, mais malheureusement restent sans eau et sans nourriture. Une réfugiée a partagé avec Sputnik les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontées les personnes déplacées.
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© InconnuRéfugiés de Mossoul
Une citoyenne de la partie occidentale de Mossoul a raconté à Sputnik les épreuves de la vie des réfugiés au camp de déplacés de Hammam al-Alil, situé à 30 kilomètres au sud de Mossoul. Selon elle, tout ce que les habitants demandent aux organisations humanitaires afin d'assurer leur survie, c'est de l'eau et du pain.

« Nous demandons aux organisations humanitaires de nous envoyer de l'aide, surtout du pain et de l'eau, et des biens comme du gaz, du fioul, des générateurs électriques », a-t-elle indiqué.

Elle a aussi ajouté que leur camp manquait de tentes, de produits de première nécessité et d'argent, se plaignant du fait que les colis envoyés sont interceptés avant d'arriver à destination.

« L'aide humanitaire n'arrive pas jusqu'à nous. Les colis sont ouverts, pillés, puis refermés », a souligné la réfugiée.

Les gens, ajoute-t-elle, ne disposent d'aucun réservoir pour stocker l'eau. En outre, les conditions sanitaires dans le centre d'Hammam al-Alil laissent à désirer.

Ne recevant plus son salaire d'enseignante depuis deux ans déjà, privée de travail, la femme ne peut rien acheter pour venir en aide à sa famille. De plus, les réfugiés n'ayant rien à vendre tentent tant bien que mal d'arriver, sans vivres et sans eau.

Le 19 février, le premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé le lancement d'une nouvelle phase de l'opération destinée à reprendre à Daech la partie ouest de Mossoul. À cette époque, près de 750 000 personnes vivaient dans cette partie de la ville.

Plus de 45 000 personnes ont fui leur foyer depuis le début de l'offensive irakienne à Mossoul-ouest, a indiqué dimanche 5 mars l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Un grand nombre de ces déplacés ont rejoint les camps d'accueil installés dans les environs de la deuxième ville d'Irak.

La progression des forces irakiennes se déroule comme prévu malgré la farouche résistance des djihadistes qui contrôlaient l'intégralité de Mossoul depuis juin 2014. Selon le général américain Stephen Townsend, chef militaire de la coalition anti-Daech, environ 2 000 djihadistes se trouvent toujours dans et autour de la partie ouest de Mossoul.