La frappe aérienne meurtrière perpétrée ce jeudi sur un quartier de Mossoul a été effectuée par la coalition internationale menée par les États-Unis, a confirmé à Sputnik un député du parlement régional du Kurdistan irakien. L'élu a constaté que la population civile de la ville était prise entre deux feux.

Mossoul
© Aris MessinisLa saignée en Irak n'a pas de limite
La population civile de Mossoul est coincée entre deux feux : les terroristes de Daech s'en servent comme bouclier humain tandis que l'aviation de la coalition intensifie ses raids, a annoncé dans un commentaire à Sputnik Aydin Maruf, député du parlement du Kurdistan irakien.

M. Maruf, qui est en outre représentant du Front populaire turkmène à Erbil, a confirmé les informations sur la disparition de 200 civils dans une frappe effectuée par la coalition internationale sur les positions de Daech à Mossoul.

« Le quartier d'al-Jadida est contrôlé par Daech. Depuis 4 jours, les forces de la coalition effectuent des raids dans cette zone, dans lesquels disparaissent des civils, car les terroristes de Daech s'en servent comme bouclier humain. Selon les informations mises à notre disposition, la frappe a fait près de 200 victimes parmi les civils », a-t-il indiqué.

Et de pointer qu'en menant ses raids, la coalition devait prendre en considération la présence dans la ville de la population civile. Or, ce n'est pas le cas pour le moment.

« La population du quartier de Mehlabiye compte 12 000 Turkmènes. Les habitants se sont retrouvés entre deux feux. D'un côté ils sont attaqués par les terroristes de Daech et de l'autre ils risquent quotidiennement d'être la cible des frappes de l'aviation de la coalition. En conséquence, la population civile périt. Ces morts ne font que jouer la carte de Daech. Mais la vie humaine est inestimable, il ne faut en aucun cas admettre la mort des civils. [...] À ce jour, des milliers de personnes ont péri dans l'opération de Mossoul, pour la plupart des civils », a-t-il conclu.

Plus tôt dans la journée de jeudi, un média kurde a annoncé que plus de 200 personnes, y compris des terroristes de Daech, avait été tuées dans une frappe aérienne sur deux bâtiments d'al-Jadida.

Par la suite, une source a indiqué à Sputnik Arabic qu'une des frappes avait touché un camion piégé par les terroristes, ce qui avait alors provoqué la mort de 130 personnes, dont de nombreuses femmes et enfants.