L'homéopathie peut obtenir de bons résultats, parfois même très rapidement en ce qui concerne la douleur. C'est bien pourquoi elle se révèle une alliée précieuse dans l'accompagnement des sportifs, y compris de très haut niveau. D'autant qu'elle ne risque pas de figurer sur la liste des produits dopants !

douleur
© InconnuHoméopathie et douleur
Ainsi Arnica montana, remède-phare contre les contusions, est désormais utilisé en compétition par l'équipe de France de football. Il soulage chocs, hématomes, entorses, etc. Cuprum metallicum a également une efficacité spectaculaire contre les contractures, courbatures et autres crampes (y compris les crampes abdominales).

Ces performances sur les douleurs musculaires et articulaires ont d'ailleurs été attestées dans une étude récente (voir ci-dessous). Mais l'homéopathie soulage aussi le mal de dents, et pas seulement celui des enfants (Chamomilla 9 CH toutes les 2 heures), ou encore les maux de tête (Belladonna 5 CH quand la douleur est pulsatile). « Et si elle ne suffit pas, il est tout à fait possible de la compléter avec un peu de paracétamol, ce qui potentialise leurs efficacités respectives », ajoute le Dr Greppo, généraliste homéopathe.


Bien choisir ses médicaments homéopathiques

Tenter de prendre en charge soi-même ses douleurs avec des granules s'avère cependant un peu plus compliqué que d'avaler un cachet de paracétamol. En effet, le traitement homéopathique doit tenir compte à la fois de l'organe qui souffre, du type de douleur (sensation de brûlure, de piqûre, de pesanteur, de tiraillements, de pulsations, etc.), de son intensité, mais aussi des circonstances de son apparition et des événements qui l'aggravent ou l'atténuent (positions, horaires, météo, etc.). Ainsi, Ignatia sera bienvenu pour soulager tous les maux déclenchés par la tension nerveuse, et Nux vomica lorsqu'ils apparaissent après un repas trop riche.
« Si, au bout de deux ou trois prises, on ne note aucune amélioration d'une douleur aiguë (c'est-à-dire récente), il ne faut pas en conclure que l'homéopathie ne marche pas, met en garde le Dr Greppo, mais plutôt que le remède employé n'est pas adapté. »
L'homéopathie est performante contre les troubles musculosquelettiques (TMS)

Depuis 2006, les laboratoires Boiron ont lancé la plus vaste étude de pharmacoépidémiologie en médecine générale jamais réalisée en France, incluant plus de 1 000 généralistes et leurs patients. Cette enquête, baptisée « Epi 3 », est pilotée par douze experts que l'on peut difficilement soupçonner de partialité en faveur de l'homéopathie. Les premiers résultats concernent les troubles musculo-squelettiques (in « Pharmacoepidemiology & drug safety », oct. 2012), ces fameux TMS si difficiles à soulager. Ils concluent que les prises en charge homéopathiques et allopathiques se valent tout à fait en termes de résultats (soulagement équivalent de la douleur et amélioration de la mobilité au bout d'un an). Avec un avantage précieux, néanmoins, en faveur de l'homéopathie : elle permet de diminuer de 46 % la consommation d'AINS (antiinflammatoires non stéroïdiens), et même de 60 % quand les troubles sont devenus chroniques, ce qui limite nettement le risque d'effets secondaires (notamment digestifs) qu'entraînent fréquemment ces traitements.