Avec pour ambition d'ériger une barricade contre «la mascarade électorale» de l'élection présidentielle, des centaines de personnes se sont rassemblées place de la Bastille. Des violences ont éclaté peu après l'annonce des résultats. Sous les cris de « Paris, debout ! Soulève toi ! », plusieurs centaines de manifestants ont entamé une marche dans les rues de la capitale, au départ de la place de la Bastille, le 23 avril peu après 20h.
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© Thomas Samson / AFPUne nuit mouvementée
Des activistes ont dressé des barricades de fortune dans les rues. Certains ont démoli des distributeurs et brisé des vitrines de banques, de magasins, de voitures et d'abri-bus, sur leur passage. Une voiture de police aurait été caillassée, rapporte TV5 Monde.


La police, qui était présente en nombre place de la Bastille a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les activistes.



Plusieurs jours avant le premier tour de l'élection, qui s'est soldé par la qualification d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, des manifestants avaient appelé à se rassembler pour une « nuit des barricades », à l'appel du mouvement Génération ingouvernable. Ils appelaient à « s'opposer à la mascarade électorale et au chantage qu'on nous imposera entre libéralisme d'un côté et fascisme de l'autre ».

La veille, dans un contexte particulièrement tendu en raison de la menace terroriste et de possibles violences redoutées par la police, un rassemblement organisé par des syndicats et des étudiants avait dégénéré.

Dans une note confidentielle rédigée par les services de renseignement et la Direction centrale de la sécurité publique, révélée le 22 avril, la police indiquait craindre de violentes manifestations, particulièrement si Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon étaient présents au second tour.

« Des mouvements d'extrême gauche, plus ou moins implantés, chercheront sans nul doute à organiser des manifestations dont certaines pourraient entraîner des troubles sérieux », pouvait-on lire.