Serge Montiton, 36 ans, en faisait partie. « C'était un flux incessant ! Le personnel du tribunal était débordé. Le juge de permanence a dû rappeler tout le monde », raconte-t-il, passablement énervé. Serge s'était inscrit « le 31 décembre » sur Internet. Voyant qu'il ne recevait pas sa carte d'électeur, il s'était rendu en mairie la semaine dernière. « Là ils m'ont expliqué que j'étais radié. Mais j'ai fourni toutes les pièces et fait mon inscription en temps et en heure », assure-t-il.
« J'aurais préféré passer mon dimanche à faire autre chose »
D'autant que selon lui, aucune personne présente au tribunal d'instance n'avait reçu une notification de radiation dans leurs boîtes aux lettres comme le veut la loi. Finalement, après être rentré au tribunal d'instance à 11 h 30 et ressorti... à 18 heures, il a pu récupérer son droit de vote. « J'aurais préféré passer mon dimanche à faire autre chose, s'emporte encore Serge. La municipalité n'a pas fait son travail. J'ai les boules ! » Une autre électrice assure avoir passé 7 heures au tribunal d'instance avant de s'être vu confirmé son droit de voter à Asnières.
Pour la mairie (LR), les radiations étaient parfaitement normales. « C'est la commission de révision des listes électorales, composée de membres de la préfecture et du tribunal d'instance, qui a collégialement radié ces électeurs, explique-t-on à la mairie. Leur dossier était incomplet. » A la fin de l'année dernière, la ville voisine (LR) de Clichy avait de la même façon radié 12 % des électeurs inscrits dans la commune. D'après la mairie, le ménage dans les listes n'avait pas été fait depuis 2007.Après 7h de démarches et d'#attente, #victoire!!!nullnullnull Je file voter @VILLE_ASNIERES#radiationabusive#monparcoursducombatantpourvoterpic.twitter.com/dZU8Ye2eci
— Magalie Bouchet (@Magalie_BB) 23 avril 2017
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