L'Etat islamique aurait fait appel à des actions de type « loup solitaire » pour les élections françaises, selon un article du média de propagande djihadiste Rumiyah. Leurs cibles : la démocratie, les bureaux de vote, voire même les candidats.
ELECTIONS
© InconnuUn pays militarisé pendant les élections
Un article paru dans Rumiyah, le magazine de propagande du groupe terroriste Etat islamique et relayé par le blog spécialisé dans la finance et la bourse Zero Hedge aurait appelé au meurtre de Marine Le Pen et Emmanuel Macron le dimanche 7 mai, à l'occasion du second tour de l'élection présidentielle.

Dans l'édition française de la revue djihadiste, l'article en question dit : «N'oubliez pas votre devoir en tant que musulman. Choisissez un candidat à abattre et un bureau de vote à brûler». L'article de Rumiyah exhorte notamment les militants de Daesh à «prouver leur foi en Allah en détruisant les démocratie occidentales».

Sécurité renforcée au niveau maximal autour des bureaux de vote

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que le second tour de la présidentielle se déroulerait sous « des conditions de sécurité maximales ». Ainsi, le 7 mai, près de 50 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour protéger les bureaux de vote et les rassemblements.

Ils seront appuyés par des militaires de l'opération Sentinelle et des polices municipales « pour intervenir immédiatement en cas d'incident ». Les manifestations post-résultats seront aussi placés sous haute surveillance.

En effet, l'attentat qui a coûté la vie à un policier le 20 avril sur les Champs-Elysées et l'arrestation le 5 mai d'un homme radicalisé projetant probablement un attentat près d'une base militaire en Normandie, ont donné corps aux affirmations des autorités selon lesquelles la menace terroriste n'a jamais été aussi « forte » durant cette campagne présidentielle. Celle-ci est organisée pour la première fois sous le régime de l'état d'urgence.

Par ailleurs, quel que soit le résultat du scrutin, les autorités et les forces de l'ordre ne font pas mystère de leurs craintes de possibles violences, en particulier venant de groupuscules liées à l'ultragauche.

« Nous pouvons craindre des mouvements violents de mécontentement de militants », estime dans un communiqué le syndicat Alternative Police, qui appelle les policiers à « la plus grande prudence et à la plus grande vigilance afin de ne pas s'exposer plus que nécessaire ».

Le soir du premier tour du scrutin, une manifestation de plusieurs centaines de jeunes « antifascistes » à Paris, contre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avait été émaillée d'échauffourées avec la police. Six policiers et trois manifestants avaient été légèrement blessés et 143 personnes avaient été interpellées.

Le 22 avril dernier, la veille du premier tour, deux hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat «imminent» avaient été arrêtés à Marseille. Il semblaient envisager de s'en prendre à des lieux de fête.