Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a dénoncé le 21 mai dans un tweet les « attaques » formulées contre son pays par le président américain Donald Trump à Riyad, suggérant que celles-ci n'étaient pas sans lien avec la conclusion d'accords commerciaux historiques entre l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, portant notamment sur des équipements militaires.
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© Jonathan ErnstLa photo de famille des marchants de la mort
« L'Iran, qui vient de tenir de vraies élections, est attaqué par le président des Etats-Unis depuis ce bastion de la démocratie et de la modération », a ironisé le chef de la diplomatie iranienne, en parlant de l'Arabie saoudite. « S'agit-il de politique étrangère ou de pomper 480 milliards de dollars [au royaume ?] », a-t-il interrogé.

En visite officielle en Arabie saoudite, le président américain a en effet accusé en des termes explicites l'Iran de soutenir le terrorisme - un point de vue également martelé par les autorités saoudiennes, à l'occasion de la réélection du président iranien Hassan Rohani.

Israël préoccupé par le contrat d'armements américano-saoudien

Ces contrats faramineux font également du bruit en Israël. Plusieurs ministres israéliens se sont dits préoccupés par la vente massive d'armes américaines à l'Arabie saoudite, affirmant qu'elle risquait de remettre en cause les rapports de force militaires dans la région, au détriment de l'Etat juif.

« C'est une question qui devrait vraiment nous préoccuper », a déclaré le ministre israélien des Infrastructures, de l'Énergie et de l'Eau, Yuval Steinitz, en évoquant ces contrats, selon l'agence Reuters. « Des centaines de millions de dollars d'armement sont une chose pour laquelle nous devrions recevoir des explications », a-t-il également déclaré, d'après la presse israélienne, précisant que l'Arabie saoudite était un pays «hostile » et qu'il était nécessaire pour Israël de conserver un avantage militaire qualitatif sur Riyad.