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L'acteur de théâtre et joueur de flûte Macron a décidé de jouer un des premiers rôles dans la pantomime bouffonne des attaques chimiques d'Assad.

On a déjà eu droit aux armes de destruction massive de George W. Bush, qui rêvait de prendre possession du pétrole irakien à bon compte et d'installer un gouvernement fantoche contrôlé par l'Amérique ! On a vu ce que cela a donné, le plus étonnant étant que Bush ne soit pas convoqué devant un tribunal international pour crime contre l'humanité.

Trump, lui, nous a déjà pris pour des imbéciles en envoyant ses 59 missiles sur la base d'Al-Chaayrate pour une prétendue attaque chimique d'Assad, qui semble avoir été montée en fait de toutes pièces le 4 avril 2017 par la CIA, près de Khan Cheikhoun, dans le Nord-Ouest syrien. Il s'agissait en fait pour Trump de se dédouaner vis-à-vis de la Russie pour des raisons de politique interne aux USA.

Tout récemment, les avions américains ont également bombardé et tué quelques soldats d'Assad qui représentaient un danger potentiel pour des soldats américains engagés dans la province de Deir ez-Zor à l'est de la Syrie. La Russie et l'Iran n'ont pas été dupes et ont vivement protesté.

Que se passe-t-il, en réalité ? Quel est le véritable enjeu dans l'Est syrien ? Les Américains ne veulent surtout pas que l'armée d'Assad reprenne le contrôle de son territoire national dans cette province qui serait un point de passage obligé pour des gazoducs stratégiques à construire en provenance d'Iran, susceptibles d'aboutir en Méditerranée et de fournir l'Europe en gaz.


Comment:
Depuis que les sanctions contre l'Iran ont été levées en 2015, les Iraniens rattrapent peu à peu leur retard sur les Qataris en matière de production de gaz. Il est donc logique, d'un point de vue économique et logistique, que les Qataris concluent un marché avec les Iraniens pour exploiter leur gisement commun, et c'est apparemment ce qu'ils font, tranquillement, depuis ces derniers mois. Pour couronner le tout, l'année dernière, le Qatar a acquis pour 10,2 milliards d'euros 19,5% des parts de marché du géant de l'énergie russe Rosneft. C'est la deuxième fois que la Russie donne le feu vert à un intérêt étranger.

Tout cela réveille le spectre de la possible résurrection du projet de pipeline Qatar-Turquie, qui devait faire transiter le gaz qatari par l'Arabie Saoudite, la Jordanie et la Syrie jusqu'en Turquie, et ensuite en Europe. Lorsque le projet de pipeline originel fut rejeté par Assad pour « protéger les intérêts de son allié russe » (la Russie domine le marché du gaz européen), la Syrie fut embringuée dans une « guerre civile » (planifiée depuis longtemps) attisée par les mercenaires djihadistes financés par le Qatar et l'Arabie Saoudite avec la contribution directe de plusieurs gouvernements européens.

L'année dernière, cependant, l'illusoire monarchie qatarie semble avoir enfin accepté le fait qu'Assad n'était pas prêt de partir, et que la présence russe au Moyen-Orient était quasi-définitive. Donc ce qui fait probablement flipper les Saoudiens et leurs alliés occidentaux ces derniers temps n'est pas tant la perspective d'une alliance russo-irano-syrienne au Moyen-Orient que celle d'une alliance incluant les Qataris et leurs immenses réserves de gaz.
Le Qatar, l'Arabie Saoudite, le terrorisme islamiste et l'Establishment anglo-américain

Mais, malheureusement pour l'Amérique, à cause de la proximité de l'Irak allié de l'Iran, le rapport militaire des forces ne lui est pas favorable dans cette province, d'où sa hargne, son agressivité et ses mensonges. Comment peut-on croire qu'Assad serait assez stupide, non seulement pour lancer une attaque chimique, mais aussi pour faire connaître ses intentions à l'avance ?

Macron n'aura pas tardé à nous montrer qu'il n'est pas gaulliste, mais bel et bien un « faux-cul » atlantiste à la solde de l'Amérique. La baudruche Macron a même proclamé que la France pourrait répliquer seule en cas d'attaque chimique avérée. Il faut que Trump et Macron arrêtent de jouer avec le feu face à l'Iran, aux armes et aux missiles russes. Pour couronner le tout, le ministre britannique Michael Fallon, autre valet de l'Amérique, se dit prêt à soutenir l'action tandis que Macron invite Trump pour le 14 Juillet à Paris afin de lui montrer nos avions ravitailleurs de plus de cinquante ans d'âge.

Le quinquennat Macron à peine commencé, l'on se prend déjà à rêver de l'accession prochaine et inéluctable, mais bien trop tardive, hélas, de la Droite nationale au pouvoir.