Lors d'un dîner de travail le 2 juillet au soir à Paris, Gérard Collomb, Marco Minniti, Thomas de Maizière ainsi que le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramapoulos ont exprimé « leur solidarité résolue avec l'Italie, qui fait face à un nombre croissant d'arrivées ». Rome avait appelé les Européens à ouvrir leurs ports aux bateaux secourant les migrants pour alléger le flux arrivant dans le pays.
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© Stefano RellandiniComment régler cette situation quand on est responsable de cette situation ?
Mais « les partenaires ont jugé que ce n'était pas l'option la plus à même de répondre à la situation actuelle », car cela serait « contre-productif» en risquant de « créer un appel d'air supplémentaire », souligne-t-on dans l'entour age de Gérard Collomb.

L'idée est donc de « faire en sorte de mieux tarir les flux irréguliers en amont » et d'« aider les Italiens à mieux gérer les flux à l'arrivée en Italie », ajoute-t-on de même source.


Commentaire : C'est-à-dire quoi au juste ?


De plus, un code de conduite destiné aux organisations humanitaires venant au secours des migrants en mer devra être préparé et présenté par l'Italie « afin d'améliorer la coordination avec les ONG opérant en Méditerranée centrale », précise la place Beauvau dans son communiqué.

Parmi les mesures décidées le 2 juillet se trouve aussi un appel à « accélérer le dispositif européen de relocalisation », c'est-à-dire la répartition des réfugiés depuis des centres en Italie ou en Grèce. De ce point de vue, « la France et l'Allemagne se sont engagées à renforcer leurs efforts ».

Les trois pays veulent aussi examiner comment renforcer les contrôles à la frontière sud de la Libye « afin d'endiguer les flux migratoires irréguliers », et ce « en coordination étroite avec les pays voisins de la Libye ».


Le renforcement évoqué du soutien aux gardes-côtes libyens se fera «en augmentant les activités de formation» et «en fournissant un appui financier additionnel, tout en assurant un suivi étroit des activités», précise le communiqué.

Pour ce qui est du soutien à l'OIM ( Organisation internationale pour les migrations ) et au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés ( HCR ), il vise à « permettre que les infrastructures en Libye atteignent les standards internationaux en termes de conditions de vie et de droits de l'homme ».


Commentaire : Des mots, juste des mots ! Des beaux mots. Des mots qui paraissent bien mais qui ne disent rien, ce sont des mots vides. N'oublions pas : la situation désastreuse en Libye est la conséquence de la guerre appuyée et voulue par ces mêmes pays qui maintenant se plaignent de cette situation des réfugiés. Et redresser la Libye après l'avoir toute détruite n'est pas chose faite. Et puis la Libye ne sera plus le paradis qu'elle était. Le prix à payer pour la destruction de la Libye, pour la destruction de la Syrie, est évidemment ce terrible chaos migratoire.


Ces propositions, qui seront soumises aux 28 Etats membres de l'UE en fin de semaine, prévoient aussi de renforcer la stratégie de l'UE pour les retours des migrants dans leurs pays et de fournir un «soutien additionnel» au HCR ( Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés ) pour améliorer les infrastructures d'accueil en Libye.