Des militaires irakiens ayant suivi l'entraînement des forces américaines ont effectué des exécutions de prisonniers dans la ville irakienne de Mossoul, selon l'ONG Human Rights Watch, qui exhorte en conséquence les États-Unis à mettre fin à leur soutien de cette unité.
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© ReutersUn soldat irakien marche à travers les ruines de Mossoul
Une unité de l'armée irakienne formée par Washington a mené des exécutions sommaires de prisonniers à Mossoul, a affirmé jeudi l'ONG Human Rights Watch (HRW). Cette annonce intervient après la diffusion de vidéos qui auraient été tournées dans la région de Mossoul, dans le nord de l'Irak, montrant des membres des forces irakiennes exécuter un détenu et en battre d'autres violemment.

L'organisation a par la suite appelé les États-Unis à suspendre leur assistance à cette division.

« Une division de l'armée irakienne entraînée par le gouvernement américain aurait exécuté plusieurs dizaines de prisonniers dans la vieille ville de Mossoul », a déclaré HRW dans un communiqué, faisant référence au centre-ville densément peuplé de la rive ouest.

Deux observateurs internationaux ont détaillé les exécutions sommaires de quatre personnes par la 16e division de l'armée mi-juillet, et vu des preuves selon lesquelles l'unité avait exécuté beaucoup plus de gens, dont un enfant», a souligné l'ONG.

La coalition internationale antiterroriste dirigée par les États-Unis a accordé un soutien à plusieurs unités irakiennes en matière de formation, conseil et assistance.

« Le gouvernement américain devrait s'assurer qu'il ne fournit plus d'assistance à l'unité irakienne responsable de cette série d'exécutions », a fustigé Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient.

La coalition a affirmé pour sa part ne pas être en mesure de confirmer les allégations, soulignant cependant la nécessité d'enquêter sur des violations du droit international des conflits armés.

« Nous ne pouvons pas vérifier l'authenticité des informations, mais toute violation du droit des conflits armés est inacceptable et doit faire l'objet d'une enquête transparente », a estimé la coalition en réponse à des questions de l'AFP.