Un homme a agressé vendredi soir au couteau des soldats en plein coeur de Bruxelles, avant d'être tué par la riposte des militaires, lors d'une attaque qualifiée de «terroriste» par le parquet fédéral belge. « Nous pensons qu'il s'agit d'une attaque terroriste », a indiqué une porte-parole du parquet. L'assaillant, contre lequel les soldats ont fait usage de leurs armes à feu, « est décédé», a-t-elle ajouté.
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© AFP / Aurore BELOTDes policiers sur le lieu de l'attaque à couteau contre des militaires à Bruxelles, le 25 août 2017
L'assaillant a « crié deux fois Allah Akbar » (Dieu est le plus grand en arabe) lors de son attaque au couteau, visant deux militaires, dont l'un a été « légèrement blessé », a précisé la même source.

Selon l'agence de presse Belga, l'homme, qui serait âgé d'une « trentaine d'années », avait été conduit à l'hôpital après son attaque.

Le maire de Bruxelles, Philippe Close, a déclaré à la presse qu'il s'agissait de l'acte d'un « individu isolé ».

« L'homme a été rapidement neutralisé. Un militaire est blessé à la main », a-t-il ajouté.

L'attaque a eu lieu peu après 20H00 sur un boulevard en plein centre de Bruxelles, à proximité de la Grand-Place. Des militaires armés patrouillent depuis plus de deux ans dans de nombreux sites jugés « sensibles » en Belgique, en raison de la menace terroriste.

Cette présence a encore été renforcée après les attentats qui ont fait 32 morts dans la capitale belge le 22 mars 2016.

« Tout notre soutien à nos militaires », a tweeté le premier ministre belge Charles Michel. « Nos services de sécurité restent attentifs. Nous suivons la situation de près » avec le Centre de crise, a-t-il ajouté.

La Belgique, où le niveau de la menace terroriste est maintenu depuis la fin 2015 à 3 sur une échelle de 4, a été plusieurs fois le théâtre d'agressions contre de militaires ou de policiers ces derniers mois.

Il y a un an, le 6 août 2016, un Algérien vivant en Belgique avait attaqué à la machette deux policières devant l'hôtel de police de Charleroi (sud) aux cris de « Allah Akba r», les blessant au visage et au cou avant d'être abattu.

Le groupe État islamique avait revendiqué cette l'attaque le lendemain.

En septembre 2016, c'est à Molenbeek, commune bruxelloise considérée comme un foyer de l'islamisme radical, que deux policiers avaient reçu des coups de couteau sans toutefois être blessés, grâce au port d'un gilet pare-balles.

L'auteur des faits, inculpé pour tentative de meurtre, est un homme d'origine maghrébine qui était connu des services de police sous une dizaine de pseudonymes, mais sans lien avéré avec la mouvance islamiste, d'après le parquet de Bruxelles

Un mois plus tard, le 5 octobre, deux agents de police, un homme et une femme, qui circulaient à proximité d'un hôpital, avaient été agressés avec un couteau par un homme à Schaerbeek.

L'un des policiers avait été blessé « au ventre » et l'autre « au cou ». L'assaillant, un ancien militaire de 43 ans, a été inculpé de « tentative d'assassinat dans un contexte terroriste » et de « participation aux activités d'un groupe terroriste ».

Bruxelles a surtout été la cible d'un double attentat par des kamikazes se réclamant de l'organisation État islamique (ÉI), qui a fait 32 morts et plus de 150 blessés, la pire attaque terroriste jamais commise sur le sol de la Belgique.

Et les attentats de Paris du 13 novembre 2015 (130 morts), auxquels ont participé plusieurs Belges, ont été préparés sur son sol.