La dette rend l'économie américaine instable et elle grossit. Faute de réforme fiscale, l'économie ralentit et le moment de la faillite approche.

Nous passons deux jours, avec des amis, sur une charmante petite île de l'Atlantique : l'Île d'Yeu.

Nous avons pris le ferry au port de Fromentine, près de la ville de Nantes, dimanche.

Depuis, nous profitons du bon air marin.

castle
Le vieux château de l’Île d’Yeu
Le château que vous voyez sur cette photographie a été construit au XIVe siècle et attaqué à de nombreuses reprises : par les Espagnols, les Arabes et les pirates anglais. Mais les gens du coin affirment qu'il n'a jamais été pris par la force. Les ingénieurs qui l'ont construit étaient des génies, ou ils ont eu de la chance, ou bien les deux. « Au cours de la Deuxième guerre mondiale, il a été occupé par les Allemands », nous a expliqué un ami.

Les ingénieurs qui l'ont construit étaient des génies, ou ils ont eu de la chance, ou bien les deux.

« Au cours de la Deuxième guerre mondiale, il a été occupé par les Allemands », nous a expliqué un ami.

« Les nazis étaient convaincus que les Alliés tenteraient de débarquer près d'ici, sur le continent. Alors ils ont posté des milliers de soldats sur l'île et déployé une artillerie à longue portée.

« C'est probablement la meilleure affectation qu'un soldat allemand ait jamais eue à l'époque. C'est une petite île. Et il ne s'y est rien passé. Il n'y a pas eu de résistance, ici. Il n'y avait pas grand-chose à faire. Le jour J, le débarquement a eu lieu en Normandie, à des centaines de kilomètres d'ici.

« Après avoir passé la guerre ici... à pêcher, boire et bronzer par les chaudes journées, les soldats allemands ont embarqué sur des bateaux et sont repartis en Allemagne.

« Et le château a conservé sa réputation de forteresse imprenable. »

Une instabilité inhérente au fardeau de la dette

Pendant ce temps, aux Etats-Unis...

Le chiffre d'affaires des entreprises stagne... avec une progression inférieure à 1% par an au cours de ces 10 dernières années et ce, avant de tenir compte de l'inflation !

Quant aux bénéfices des entreprises, ils piétinent : ils affichent une progression d'environ 2% par an... soit à peu près l'équivalent du taux d'inflation.

Les revenus des ménages et les taux horaires des salaires - bien que sujets à la manipulation - ne se relèvent pas, eux non plus.

Officiellement, ils sont désormais revenus au même niveau qu'à la fin du siècle dernier.

Mais pour certains segments de la population - les hommes n'ayant pas de formation supérieure - la situation est catastrophique : leurs revenus réels ont diminué au cours de ces 50 dernières années.

Un cadavre demeure immobile longtemps. Mais une économie alimentée par la dette ne peut même pas s'asseoir. Elle est instable de façon inhérente. Elle doit avancer... ou s'effondrer.

Les consommateurs dépensent maintenant l'argent qu'ils espèrent gagner plus tard. L'Etat, lui aussi, promet des prestations qu'il ne peut se permettre de verser que si l'économie - et les recettes fiscales qui en découlent - progresse assez rapidement.

Au cours des 10 prochaines années, le gouvernement des Etats-Unis est bien parti pour dépenser 10 000 Mds$ qu'il n'a pas. Il s'est également engagé à consacrer 80 000 Mds$ supplémentaires en prestations dont on ne connait pas les sources de financement.

Seule la croissance peut le sauver.

Mais comme une bicyclette dont la chaîne a déraillé, vous pouvez bien pédaler autant que vous le pouvez, cela ne sert à rien. La seule chose qui pourrait venir en aide à l'économie, à présent, c'est une réforme fiscale majeure.

Or c'est pratiquement impossible...

Qui contrôle les dépenses fédérales ?

Le président Trump, élu par les républicains, mais qui suit désormais sa propre route, fait équipe avec les démocrates sur des dossiers importants.

Il n'est pas du tout envisageable que les politiciens démocrates du Deep State votent pour couper l'une de leurs principales sources de financement.

« Ce que j'admire, chez M. Trump », avons-nous confié à nos amis, sur l'île, « c'est qu'il a compris - peut-être instinctivement - qu'il n'avait pas besoin d'être lié à un parti, à des mesures ou à des programmes.

« Les détails sont trop complexes et impossibles à connaître. Combattons-nous les chiites ou bien les sunnites ? Qui s'en souvient ? Et qui sait ce que l'on trouve à la page 997 de la loi sur l'Obamacare ?

« Et qu'est-ce que cela change ? Les décisions importantes sont prises par les initiés du Deep State, qui sont profondément enracinés. Le président et les électeurs n'ont pas beaucoup d'effet sur eux.

« La junte militaire - les généraux Mattis, McMaster et Kelly - contrôle la politique étrangère. Et une sordide cabale constituée de démocrates et de républicains, de compères et de zombies, contrôle les dépenses nationales.

Tous piaillent et se pavanent sans vergogne lorsqu'il est question de monuments, de toilettes transgenres, de racisme, d'immigration et d'autres sujets symboliques.

Les fans, assis sur des places bon marché, prennent parti. Ils sont rouges. Ou ils sont bleus. Ils sont pour Trump. Ou ils sont contre lui.

Peu importe. La bicyclette ralentit. Bientôt, elle va se renverser.