Le nombre de personnes tuées dans les deux explosions de Mogadiscio le 14 octobre s'élève au moins à 231 personnes, selon un bilan donné par Associated Press d'après des sources policières et médicales locales. Il y aurait en outre plus de 200 blessés dans ce que les Somaliens considèrent déjà comme le pire attentat ayant jamais frappé le pays. Un précédent bilan de l'agence de presse faisait état de 189 décès.
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© Feisal OmarHorreur en Somalie
Le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, a visité le 15 octobre au matin l'hôpital Erdogan, où les médecins lui ont dit avoir admis 205 patients, dont la moitié présentant des blessures graves. Il a décrété trois jours de deuil national et accusé une action terroriste des islamistes shebab.


« C'est une attaque horrible menée par les shebab sur des civils innocents, qui ne visait pas des responsables gouvernementaux somaliens spécifiques. Cela montre combien ces éléments violents sont sans pitié, pour viser sans distinction des gens innocents qui ne faisaient que vaquer à leurs occupations », a-t-il ainsi déclaré lors d'une allocution à la télévision.

Le 14 octobre en milieu d'après-midi, une explosion a retenti dans le district de Hodan devant l'hôtel Safari, un établissement populaire qui n'est d'ordinaire pas fréquenté par des responsables gouvernementaux. Ce quartier du centre de la capitale est très animé, comportant de nombreux hôtels et commerces. Le images de chaos prises immédiatement après l'explosion témoignent de l'extrême violence de la déflagration.

Une deuxième explosion est survenue une heure plus tard dans le quartier de Madina, au sud de la ville.

Les islamistes shebab accusés

Les shebab, un groupe d'islamistes liés à Al-Qaïda, sont accusés d'avoir perpétré cet attentat, bien qu'il n'y ait pas encore de revendication et que le mode opératoire diffère des habitudes de ce groupe terroriste qui cible d'ordinaire des lieux où des responsables officiels sont susceptibles de se trouver.

Les shebab ont été chassés de Mogadiscio en 2011 et ont juré la perte du gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l'Union africaine (Amisom). Ils contrôlent toujours des zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.


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