Pour le deuxième vendredi consécutif, de nouveaux heurts ont opposé des Palestiniens aux forces israéliennes lors de manifestations contre la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël. Quatre Palestiniens ont trouvé la mort ce 15 décembre en affrontant les forces de sécurité israéliennes.
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© MAHMUD HAMSDes Palestiniens portent une victime des tirs israélien à Gaza le 15 décembre 2017
Depuis la reconnaissance, le 6 décembre dernier, par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, des manifestations ont lieu quotidiennement. Il s'agit du deuxième vendredi - jour de grande prière pour les musulmans - marqué par des événements graves dans les Territoires palestiniens, une semaine après l'appel lancé par le mouvement islamiste du Hamas à faire de chaque vendredi un « jour de rage » et à relancer l'intifada.

Deux Palestiniens ont été abattus près de Jérusalem. L'un d'eux avait poignardé et légèrement blessé, d'après le quotidien Haaretz, un policier israélien à la sortie de Ramallah, avant que les policiers n'ouvrent le feu.


A Gaza, deux autres manifestants, dont l'un amputé des deux jambes, ont été tués par des tirs de soldats israéliens. Dans cette enclave palestinienne, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue d'après une estimation de l'AFP.

Plus largement, à Jérusalem et en Cisjordanie occupée, plusieurs autres milliers de manifestants se sont retrouvés après la fin de la prière musulmane hebdomadaire. Une partie d'entre eux sont ensuite allés au contact des soldats et policiers israéliens, lesquels ont riposté aux jets de pierres par des tirs à balles réelles ou en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, à Ramallah, Bethléem, Hébron, Qalandiya et près de Naplouse, en Cisjordanie.

Jérusalem sous haute tension

A Jérusalem, où 30 000 fidèles ont prié sur l'esplanade des Mosquées, les policiers se sont vigoureusement empoignés dans la Vieille ville avec des dizaines de personnes agitant de grands drapeaux palestiniens après la fin de la prière. Aux abords de la porte de Damas, qui donne accès au cœur historique de Jérusalem, la situation était également tendue. Les forces de sécurité ont vigoureusement repoussé des dizaines de manifestants palestiniens.




A Gaza, plus de 140 personnes ont été blessées par balles et des dizaines d'autres en Cisjordanie occupée.

La décision américaine et les violences qu'elle a suscitées avaient déjà causé la mort de quatre Palestiniens, fait des centaines de blessés et conduit à des dizaines d'arrestations depuis le 6 décembre dernier.