La session d'urgence du Conseil de Sécurité de l'Onu n'a pas réussi à adopter un communiqué de presse commun sur l'empoisonnement de Sergueï Skripal en raison de l'opposition britannique. Selon le porte-parole de la mission russe auprès de l'Onu, il s'agir d'un blocage « sous prétextes politisés ».
brits
© VoicePress
Le Royaume-Uni a bloqué le projet de communiqué du Conseil de Sécurité de l'Onu sur l'enquête concernant l'incident à Salisbury, a annoncé Fiodor Strjijovski, porte-parole de la mission russe auprès de l'Onu.

« Le projet bref et factuel de communiqué du Conseil de sécurité pour la presse proposé par la Russie le 14 mars lors de la réunion du CS de l'Onu dans le but d'ouvrir dans les plus brefs délais une enquête en conformité avec les standard de l'organisation spécialisée {OIAC) sur cet incident chimique hautement médiatisé qui a eu lieu au Royaume-Uni a été bloqué de manière brutale et sous prétextes politisés par les représentant de ce pays », a déclaré le diplomate russe.

Selon lui, les amendements proposés par la délégation britannique ont faussé le sens de ce document visant à « maintenir l'unité du Conseil de Sécurité de l'Onu sur cette question ».

Une session du Conseil de Sécurité de l'Onu a été convoquée en urgence mercredi à la demande de Londres.

Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, qui, le 4 mars, avaient été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de « provocation », la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un « cirque en plein parlement ». Ce mercredi, le Royaume-Uni a expulsé 23 diplomates russes du pays et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.