Gaza March of Return
L'armée israélienne a poursuivi sa violente répression contre les manifestants palestiniens lundi, lorsque des soldats ont une fois de plus abattu des manifestants non armés qui, selon elle, tentaient de pénétrer dans la frontière séparant Israël de la bande de Gaza.

Selon le journal italien Il Sole 24 Ore, les soldats israéliens ont déclaré avoir été "provoqués dans la violence" lorsque de petits groupes de Palestiniens ont commencé à jeter des pierres sur les soldats de Tsahal [en anglais IDF : Israel Defense Forces] de l'autre côté de la barrière frontalière. Les soldats ont réagi en abattant les manifestants ; au moment où les manifestations se calmaient, au moins 28 Palestiniens avaient été tués et 600 autres blessés, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas.


Le Wall Street Journal a rapporté qu'un enfant de 12 ans et un autre de 14 ans avaient été comptés parmi les morts.

Au moins 10 000 Palestiniens s'étaient rassemblés tôt lundi à l'heure locale le long de plus de 10 endroits le long de la barrière frontalière, qui est l'une des nombreuses frontières fermées qui a effectivement coupé Gaza du reste du monde (bien que le Hamas soit connu pour creuser des tunnels pour aider les gens à entrer et à sortir du territoire), a rapporté Il Sole 24 Ore.

La communauté internationale a largement condamné la décision du président Trump de déplacer l'ambassade des États-Unis à Jérusalem (bien que, comme Trump l'a fait remarquer à juste titre, tous les présidents américains depuis au moins Bill Clinton, avaient promis de déplacer l'ambassade). Le Royaume-Uni a réitéré lundi qu'il n'a pas l'intention de déplacer son ambassade, ajoutant qu'il n'est pas d'accord avec la décision du Président Trump.

Gaza March of Return
Depuis fin mars, le Hamas organise des manifestations le long de la barrière frontalière dans le cadre de six semaines de protestations destinées à réclamer le "droit au retour" tant convoité des Palestiniens qui ont été chassés de leurs terres par les colons juifs pendant la genèse de l'Etat d'Israël.

Gaza March of Return
Tsahal a reproché au Hamas, qui contrôle le gouvernement de Gaza, d'être à l'origine des manifestations de la "Marche du retour" dans l'intention de franchir la clôture de la frontière, ce qui, selon l'armée, menacerait les villes israéliennes près de la frontière.

Dimanche, Israël a lâché des tracts dans toute la bande de Gaza pour avertir les Palestiniens de ne pas s'approcher de la clôture de la frontière. Ils ont également accusé le Hamas de "voler votre argent et de l'utiliser pour creuser des tunnels à vos frais".


Ruptly diffuse en direct depuis le côté de la frontière de Gaza, où l'on pouvait encore voir des manifestants se frayer un chemin parmi les nuages de fumée - bien que la manifestation se soit largement apaisée.


Lundi, Israël célèbre son 70e anniversaire de l'indépendance. Cependant, parmi les Palestiniens - dont beaucoup sont des descendants des Arabes qui ont été chassés de leurs terres par les Israéliens - l'anniversaire est connu sous le nom de Nakba, ou "catastrophe".

Dans une série de tweets, Tsahal a accusé le Hamas de diriger une "opération terroriste sous le couvert des masses dans toute la bande de Gaza" et ont déclaré que l'armée "détruirait l'infrastructure du Hamas, qui devait servir de base d'opérations avancées pour les activités terroristes d'aujourd'hui et de demain".

Tsahal a ajouté que si le Hamas réussissait à franchir la frontière, les Palestiniens menaceraient des milliers de vies israéliennes.






Bien sûr, Gaza n'est pas le seul endroit où les tensions se sont exacerbées. Comme nous l'avons souligné hier, la police israélienne a envahi la vieille ville de Jérusalem pour tenter d'empêcher les colons juifs radicaux de prendre d'assaut le troisième site sacré de l'islam, la mosquée Al-Aqsa, et de hisser le drapeau israélien au-dessus du monument.

"Des centaines de colons ont pris d'assaut le complexe ainsi qu'une importante force de police israélienne", a déclaré Firas al-Dibis, un responsable palestinien qui supervise les sites religieux islamiques de la ville.


Le président Trump a tweetté lundi matin que l'ouverture de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem serait retransmise en direct sur Fox News à partir de 9 heures. Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin était à Jérusalem pour l'occasion. En reconnaissance de la décision de Trump de déplacer l'ambassade malgré l'indignation internationale, l'une des meilleures équipes de football israéliennes a annoncé dimanche soir qu'elle se rebaptiserait en l'honneur du Président Trump.

Selon le Mirror, Beitar Jerusalem a indiqué qu'il s'appellerait désormais Beitar Trump Jerusalem.

Traduction Sott.net de source.