Un religieux musulman indien, identifié comme le mufti Ejaz Arshad Qasmi, a été mis en détention suite à une plainte de la chaîne Zee Hindustan pour avoir giflé Farah Faiz, défenseure des droits des femmes, lors d'un débat télévisé, relatent les médias locaux.
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© Zee Hindustan
Le débat en question a tourné au vinaigre quand les deux adversaires se sont affrontés au sujet du talâq, le mot qui rend le mariage musulman invalide et non avenu si l'époux le prononce trois fois de suite. Mme Faiz, qui fait campagne contre cette pratique, a déclaré que cette forme de divorce n'était pas mentionnée dans le Coran, ce qui n'a pas tardé à déclencher une réaction violente du mufti.


« La pratique du talâq viole le droit fondamental de toute femme musulmane à vivre dans la dignité », a lancé l'activiste, ajoutant que les femmes musulmanes sont devenues « victimes de la discrimination sexuelle en l'absence de règles codifiant la divorce et le mariage ».

Dans la vidéo publiée dans la foulée par le Zee Hindustan, on peut voir Mme Faiz gifler le mufti, qui riposte agressivement. Le présentateur de l'émission a tenté d'intervenir et de mettre fin à la rixe, mais ses tentatives se sont soldées par un échec.

Dans la foulée, la chaîne a pris la parole sur Twitter pour condamner la bagarre et la conduite du mufti. Elle a également accusé M.Qasmi d'avoir verbalement agressé l'écrivain et militante Amber Zaidi, qui a fondu en larmes lors de l'émission.


Le premier ministre indien Narendra Modi s'est prononcé contre le « triple talâq ». L'année dernière, la Cour suprême a rendu un verdict historique proclamant cette pratique de divorce « invalide », « illégale » et « inconstitutionnelle ».