Une flottille internationale regroupant des participants de 50 pays, dont la Turquie, doit acheminer d'ici fin mai un convoi d'aide humanitaire à Gaza, malgré l'échec d'une première tentative en 2010 après un raid israélien, ont annoncé ses organisateurs lundi à Athènes.

"Les préparatifs sont en bonne voie, les conditions adéquates pour le départ des bateaux seront remplies d'ici fin mai", a indiqué Vaguélis Pissias, un représentant de l'organisation grecque pro-palestinienne "un bateau pour Gaza", au cours d'une conférence de presse lundi à Athènes. Une commission de coordination de l'opération internationale, "Freedom Flottilla II", visant à "briser le blocus de Gaza" et venir en aide à la population palestinienne s'est réunie ce week-end à Athènes.

Par précaution, les organisateurs n'ont annoncé ni le nombre de bateaux concernés, ni leur lieu de départ, se bornant à dire que la flottille appareillerait "d'un pays en Méditerrannée".

Le 31 mai 2010, une première opération du même type s'est terminée de façon dramatique lorsque le ferry turc Mavi Marmara - l'un des six bateaux qui transportaient une aide humanitaire destinée à Gaza avec 700 militants pro-palestiniens à bord - a été pris d'assaut par l'armée israélienne dans les eaux internationales, entrainant la mort de neuf militants turcs. Cette opération a soulevé de nombreuses condamnations dans le monde, et provoqué un coup de froid dans les relations turco-israéliennes.

Le Mavi Marmara va de nouveau participer à la flottille cette année, a souligné M. Pissias. Les organisateurs affirment dans un communiqué que le "gouvernement israélien menace de nouveau" d'attaquer la flottille et "ont appelé leurs gouvernements respectifs, la communauté internationale et les Nations unies à ne pas s'incliner" devant ce qu'ils qualifient de "terrorisme israélien".

Cette année, l'aide humanitaire pour Gaza comprend "deux ou trois cargos avec entre autres des matériaux de construction et des produits pharmaceutiques" a indiqué à l'AFP, Dimitris Plionis, un des militants grecs. Les participants vont se rendre le 10 mai au Parlement européen et aux Nations unies notamment pour expliquer leur initiative.