Le secrétaire américain à l'Intérieur Ryan Zinke a brandi la possibilité d'un blocus naval contre la Russie. Washington, à court d'arguments pour faire plier ses alliés s'approvisionnant en énergie russe, a-t-il décidé d'employer la manière forte ?
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© InconnuAlexeï Pouchkov
Face aux velléités américaines, Moscou hausse le ton. Ce 1er octobre, le sénateur russe Alexeï Pouchkov, membre de la Commission d'information de la chambre haute du Parlement, a mis en garde Washington. « Un blocus américain imposé à la Russie équivaudrait à une déclaration de guerre au regard du droit international », a-t-il lancé le 30 septembre.

Le parlementaire réagissait à une déclaration faite le même jour par le secrétaire à l'Intérieur américain, Ryan Zinke. « Les Etats-Unis ont la capacité, avec notre marine, de sécuriser les lignes maritimes, et, si nécessaire de mettre en place un blocus [...] afin de s'assurer que [les exportations d'énergie russes] n'atteignent pas leurs marchés », a ainsi suggéré le responsable américain, cité par l'agence TASS.

Cette énième menace américaine témoigne d'un durcissement de ton de la part de Washington sur les questions internationales et notamment dans le domaine des sanctions à l'encontre de la Russie. Mais les Etats-Unis ont également demandé des comptes à leurs alliés européens, notamment sur le dossier iranien ou celui du projet de gazoduc Nord Stream 2. Lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre à New York, Donald Trump a reproché à l'Allemagne sa politique énergétique. «L'Allemagne est complètement contrôlée par la Russie [...] prisonnière de la Russie», avait-il déclaré en juillet, lors d'un sommet de l'OTAN.

Faute de convaincre leurs alliés, les Etats-Unis vont-il opter pour un usage croissant de la contrainte et de la menace ?