L'agence de presse publique syrienne Sana a rapporté le 24 novembre en fin de soirée que « des groupes rebelles et djihadistes » avaient utilisé des « gaz toxiques » dans une attaque de roquettes contre Alep, grande ville du nord de la Syrie, faisant état d'au moins «100 cas de suffocation » parmi les civils et évoquant un possible recours au «gaz de chlore».
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© George OURFALIAN Source: AFP
Des images de nombreux civils, dont des femmes et des enfants, hospitalisés à Alep ont été diffusées par le ministère russe de la Défense. On peut voir les patients porter des masques à oxygène.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé le jour même au Conseil de sécurité de l'ONU de « condamner immédiatement et fermement ces crimes terroristes [et de prendre] des mesures dissuasives et punitives contre les nations et les régimes qui soutiennent et financent le terrorisme. »

Le ministère russe de la Défense a annoncé ce 25 novembre que l'armée russe avait mené des frappes aériennes en Syrie contre plusieurs positions de « groupes rebelles et djihadistes ». Moscou accuse ces groupes d'avoir utilisé des armes chimiques lors de l'attaque du 24 novembre dans le nord-ouest d'Alep, zone contrôlée par les forces gouvernementales.

« Toutes les cibles ont été détruites », a précisé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, qui a indiqué que l'armée russe avait visé des « groupes terroristes » se trouvant dans la zone tampon d'Idleb, contrôlée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham. Ces derniers ont tiré sur un quartier d'Alep à l'aide de lance-grenades des «explosifs contenant apparemment du chlore », a poursuivi Igor Konachenkov, citant une source militaire russe sur place.