Thierry Meyssan (Rivarol, avril 2011) : « Il est bien légitime que des citoyens qui ont été ostracisés durant de longues années souhaitent réintégrer le débat public. Mais je crains qu'ils ne le fassent de la pire des manières. Au lieu d'en finir avec le discours du bouc émissaire, ce poison qui ronge notre pays depuis si longtemps, ils ont choisi de se rallier au lobby pro-israélien. Nous voyons très bien que le gouvernement israélien a lancé une OPA sur les partis d'extrême droite européens. Un à un, ils basculent dans le sionisme et manifestent leur allégeance en s'inclinant à Yad Vashem. C'est semble-t-il maintenant le tour du FN. (...) A lire certains hebdomadaires, on présente la prochaine élection présidentielle comme un choix entre Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn et Marine Le Pen, c'est-à dire comme un non-choix entre trois sionistes. Ceci ne doit pas donner lieu à des combines politiciennes. La République souffre aujourd'hui de la domination des Etats-Unis et d'Israël. Ceux qui prétendent à la fois être anti-impérialiste et sionistes sont de dangereux menteurs. Et ceux qui veulent arbitrer entre les loups se trompent de combat. »

Dieudonné (Rivarol, mars 2011) : »Jusqu'où devra aller Marine Le Pen pour donner des gages de sionisme et d'islamophobie ? Ira-t-elle jusqu'à danser à demi-nue sur un char de la Gay Pride ? Je ne sais pas. La stratégie politique qui est actuellement en train de se mettre en place est en tout cas nauséabonde (...) Aujourd'hui si vous n'avez pas la carte du sionisme et donc de l'islamophobie, vous n'entrez pas dans le jeu. Je n'ai donc rien à faire dans ce jeu-là. »

Paul-Éric Blanrue (Mecanopolis, mars 2011) : « La haine de l'islam de Marine Le Pen sent la vieille chaussette. En outre, je ne vois pas comment elle compte prendre le pouvoir, en se coupant des Français musulmans, dont certains se sont d'ailleurs battus au côté de son père. Ce qu'elle dit sur Israël est encore plus stupide : elle a déclaré dans Haaretz que le FN était sioniste, ce que même Sarkozy n'avait pas osé dire. Maintenant, elle nous raconte dans Elle qu'elle copine avec une gueuse de Tsahal et qu'elle « rêve d'aller dans ce beau pays » qu'est Israël. Qu'elle y aille donc - et qu'elle y reste, pourquoi pas ? »