Le Premier ministre intervient ce 7 janvier dans le journal de 20 H de TF1 où il doit annoncer une série de mesures censées faire régner l'ordre public après les violences survenues lors de l'acte 8 des Gilets jaunes.
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© Thomas SAMSON Source: AFP
Alors que l'acte 8 des Gilets jaunes du 5 janvier a été marqué par un regain de la mobilisation, l'exécutif entend afficher sa fermeté contre les violences survenues à Paris et dans certaines villes de province.

En préambule de son intervention, Edouard Philippe a averti que les auteurs d'actes de violences « n'aur[aien]t pas le dernier mot ». En plus du renforcement des forces de sécurité pour la prochaine mobilisation, le locataire de Matignon a annoncé une « évolution» de la loi afin qu'elle «soit adoptée » à ceux qui ne respectent pas la déclaration préalable de manifester.


A l'issue de la journée de mobilisation, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nunez avait fait savoir qu'une «réflexion» était « en cours » au gouvernement « pour savoir s'il [fallait] durcir les textes pour éviter ce genre de débordements et surtout qu'ils soient punis ». Il avait entre autres évoqué «la mesure éventuellement d'avoir un fichier, d'avoir un durcissement de la législation pénale dans un certain nombre de circonstances ».

Le même jour, le chef de l'Etat Emmanuel Macron avait notamment dénoncé l'extrême violence subie par la « République ». La journée avait notamment été marquée à Paris par l'évacuation du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux après une intrusion violente dans le bâtiment abritant ses bureaux le 5 janvier. Un groupe de Gilets jaunes avait utilisé un chariot élévateur pour s'introduire dans la cour du secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre.

Selon le ministère de l'Intérieur, les forces de l'ordre ont procédé à 345 interpellations. 281 personnes ont été placées en garde à vue.