« Vous allez avoir un mois de mars où vous allez pas beaucoup dormir » : c'est la promesse qu'a faite Eric Drouet à Emmanuel Macron dans une vidéo qu'il a publiée sur les réseaux sociaux le 1er mars, à la veille de la seizième journée de mobilisation des Gilets jaunes. Ce 2 mars, en effet, est présenté par de nombreux manifestants comme un prélude à un mois de mobilisation qu'ils espèrent accrue, notamment afin de marquer la clôture du grand débat national que nombre d'entre eux jugent n'être qu'une mascarade.
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© LP/JB QUENTIN
Pour la seizième semaine d'affilée, les Gilets jaunes vont investir les rues de la capitale et de nombreuses villes de province. Cet acte 16 doit être le premier d'un mois de mars qu'ils espèrent être celui du regain de mobilisation.

Dans la capitale, plusieurs rassemblements sont prévus : un groupe Facebook « Acte 16 : Gilets jaunes unis : on lâche rien » annonce un point de ralliement à l'arc de Triomphe à 11 heures, avec un départ une heure et demie plus tard, le long des Champs-Elysées, puis dans les XVIe et XVe arrondissement, avant de se disperser à Denfert-Rochereau.

Un autre groupe appelle au blocage de la place de l'Etoile dans le cadre d'une manifestation non-déclarée « pour en finir avec le pacifisme ». Une page « Gilets jaunes, tous chez BFM-TV ! » annonce se rendre devant le siège de BFMTV.

Comme chaque samedi, de très nombreuses villes de provinces verront également défiler des Gilets jaunes. A Lyon, une « marche en noir » est organisée « en signe de deuil pour nos institutions et notre avenir incertain ». A Lille, les Gilets jaunes de toute la région ainsi que de Belgique, des Pays-Bas, d'Angleterre, d'Allemagne ou du Luxembourg se sont donnés rendez-vous par des messages traduits en plusieurs langues. A Bordeaux, la place de la Bourse devrait faire office de point de ralliement, même si aucun parcours précis n'a été défini. A Rennes, la préfecture de Bretagne a pris un arrêté interdisant le centre-villes aux éventuels manifestants.

Le 23 février dernier, 47 000 personnes avaient participé à l'acte 15 de la mobilisation des Gilets jaunes selon le ministère de l'Intérieur, dont 5 800 à Paris, soit une augmentation par rapport à la semaine précédente, malgré des chiffres contestés. Alors que Christophe Castaner estimait récemment sur France 2 que l'on avait « suffisamment parlé » des Gilets jaunes, ces derniers espèrent continuer à exister médiatiquement comme dans la rue.