Il y aura plus de violence et de blessés lors des manifestations en France, si le gouvernement applique les mesures extraordinaires annoncées par le Premier ministre Édouard Philippe, a estimé le délégué national CRS du syndicat Alliance Police nationale Johann Cavallero.
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Johann Cavallero
Les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement et prévoyant notamment que les forces de l'ordre procèdent à la dispersion immédiate des manifestants en cas de débordement, feront augmenter le nombre de blessés, a déclaré Johann Cavallero, délégué national CRS du syndicat Alliance Police nationale.
« Plus de contact ça veut dire plus de violence, parce qu'il va falloir interpeller et les gens ne vont pas se laisser faire. Donc les collègues useront de la force nécessaire et voilà. Mais ensuite, il faudra accepter des images où il y aura des charges de CRS pour interpeller les auteurs de troubles. Il y aura peut-être plus de blessés de part et d'autre parce qu'on va aller au contact et les gens ne vont pas se laisser interpeller, bien évidemmen t», a indiqué M.Cavallero dans l'émission Bourdin direct sur RMC et BFM TV.
Au lendemain des «dysfonctionnements» dans la sécurité reconnus par Matignon, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé des mesures strictes suite aux violences survenues le 16 mars à Paris en marge du mouvement des Gilets jaunes. Le gouvernement se laisse la possibilité d'interdire les rassemblements dans certains quartiers dont les Champs-Élysées. Placées sous un commandement unifié et dotées entre autres de drones, les forces de l'ordre auront pour consigne de disperser immédiatement les manifestants en cas de débordement.

Le 18e acte des Gilets jaunes a été marqué par des débordements. Tout au long de la journée, les scènes de violences se sont succédé sur les Champs-Élysées où plusieurs commerces et restaurants, dont le célèbre Fouquet's, ont été incendiés, vandalisés ou pillés.