À Toulouse, dans les rues brumeuses de gaz, un homme visiblement touché par le gazage et possiblement blessé a été filmé gisant inconscient à terre. Une manifestante en larmes s'adresse aux forces de l'ordre, leur reprochant le recours actif au gaz, alors que tous les manifestants se sentent déjà mal.
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© Inconnu
Ce 22e samedi de mobilisation des Gilets jaunes à Toulouse a été émaillé de tensions. Des nuages de gaz lacrymogène ont été partagés en images par des témoins, ceux qui se sentaient mieux que les autres. Après l'utilisation massive de ce procédé, un homme a été filmé inconscient par terre dans l'une des rues de la ville, vraisemblablement blessé et intoxiqué.

Sur la vidéo, des street medics viennent à son secours.

« Ouvre les yeux! », lui dit-on, tentant de lui faire reprendre conscience. Vaguement, l'homme remue les mains, mais est apparemment très faible.


Dans le même temps, un cordon de forces de l'ordre ne laisse pas passer les manifestants qui tentent de quitter le lieu du gazage.

« Vous nous gazez, vous voulez qu'on fasse comment ? Regardez, tout le monde est en train de vomir », s'écrie, en désespoir de cause, une femme en larmes.

« On n'a plus le droit de manifester », constate un homme.

Sur les réseaux sociaux, nombreux ont été les utilisateurs qui ont évoqué une « répression violente » sans précédent et des « scènes de guerre », et ce, quelques jours après l'entrée en vigueur de la loi anticasseurs.


La mobilisation de quelque 4.500 Gilets jaunes rassemblés à Toulouse, selon la police, a été marquée par des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, alors que la Ville rose était proclamée «capitale » du mouvement pour son 22e acte.


Les manifestants s'y sont heurtés à des barrages des forces de l'ordre qui ont fait mouvement pour les encercler, tirant gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes.

Des « individus habillés en noir, masqués ou cagoulés, équipés, ont pris à partie les forces de l'ordre avec de multiples jets de projectiles et feux d'artifices », a affirmé la préfecture, chiffrant à « plusieurs centaines de personnes les profils violents ».


Le 22e acte de la mobilisation des Gilets jaunes a été la première manifestation depuis la nouvelle loi anticasseurs promulguée par Emmanuel Macron et publiée au Journal officiel le 11 avril. Selon le texte, la dissimulation volontaire du visage est considérée comme un délit et est punie d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.