Leurs arrêts de travail tombaient le même jour. La quasi-totalité d'une compagnie de CRS de Saran (Loiret) était "indisponible" ce jeudi 25 avril, jour de visite ministérielle à Tours, a appris l'AFP de source syndicale. Interrogé sur ce désistement massif, le secrétaire d'État Laurent Nuñez a évoqué pour sa part "un petit problème de gestion locale".
Quarante-huit des 61 CRS de la compagnie de Saran se sont fait porter pâle jeudi matin, a expliqué à l'AFP Christophe Granger, délégué zonal Unsa Police de la région Ouest, confirmant une information du quotidien Ouest-France. "Au lieu d'aller au rassemblement, ils ont appelé le service pour dire qu'ils allaient voir le médecin. Du coup, la compagnie est indisponible", a-t-il précisé.
Toujours selon ce dernier, cette compagnie, la CRS 51, devait effectuer une "mission de sécurisation" dans un quartier sensible de Joué-les-Tours, où se rendait justement le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, qui affirme quant à lui que "Ce ne sont pas des CRS qui devaient (l)'accompagner".
Bien-sûr qu'ils sont fatigués mais je peux vous assurer qu'ils sont toujours déterminés et prêts à mener leur mission."Il y a une revendication locale, que mes collaborateurs, mon cabinet est en train de traiter", a-t-il déclaré, ajoutant : "Oui, bien sûr ils sont fatigués mais je peux vous assurer qu'ils sont toujours déterminés et prêts à mener leur mission et c'est ce qu'ils démontrent tous les samedis avec beaucoup de courage."
Des collègues "exténués (...) proches du burn-out"
Mais selon Christophe Granger, de l'Unsa Police, c'est la CRS 13, qui rentrait de Nice à Saint-Brieuc, qui a finalement été mobilisée "au pied levé". "Les collègues n'en peuvent plus. Ce matin, ils se sont levés et étaient exténués. Certains sont proches du burn-out", a-t-il ajouté, en évoquant une "fatigue physique et psychologique".
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