Les conditions dans lesquelles se trouve actuellement le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, sont « choquantes », ont déclaré ce mardi 7 mai la star hollywoodienne Pamela Anderson et le nouveau rédacteur en chef du site, Kristinn Hrafnsson, qui ont été les premiers à obtenir l'autorisation de rendre visite à M.Assange à la prison de haute sécurité de Belmarsh.
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© FullerGareth/AbacaPamela Anderson et le porte-parole de WikiLeaks Kristinn Hrafnsson à leur sortie de la prison après avoir rencontré Julian Assange.
M.Assange se voit interdire de contacter ses enfants, il n'a pas d'accès à un ordinateur ou à la bibliothèque depuis qu'il a été placé dans cette prison de Londres, ont-ils notamment révélé dans une interview filmée après leur visite.

« C'est choquant pour moi de voir mon ami -un intellectuel, un rédacteur, un journaliste, une personne qui a changé le monde du journalisme par son travail- dans une prison de haute sécurité. Il passe 23 heures par jour dans sa cellule. C'est ce qu'on appelle un encellulement individuel. C'est inadmissible [...]. Ce n'est pas la justice, c'est abominable. Julian Assange est déprimé, mais il n'est pas brisé. Nous allons nous battre », a notamment indiqué M.Hrafnsson.

Pamela Anderson a avoué qu'elle avait de la peine à voir son ami derrière les barreaux:

« Il n'a jamais commis de crime grave. C'est une personne innocente. C'est absolument choquant qu'il ne puisse pas quitter sa cellule depuis un mois [...]. Il s'agit d'une mauvaise application de la loi »

Le fondateur du site lanceur d'alerte WikiLeaks, réfugié depuis 2012 à l'ambassade d'Équateur à Londres, en avait été délogé par la police britannique le 11 avril, avec l'autorisation des autorités équatoriennes. Il est depuis détenu à la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres. Le 1er mai, il a été condamné à 50 semaines (11,5 mois) de prison pour avoir violé les conditions de sa liberté provisoire en 2012. Le 2 mai, lors de la première audience consacrée à son extradition vers les États-Unis, il a déclaré devant le tribunal de Londres qu'il s'opposait à une « extradition pour un travail de journalisme qui a [...] protégé beaucoup de gens ». Le juge a toutefois fixé une audience supplémentaire pour le 30 mai et ordonné aux États-Unis de présenter tous les documents requis d'ici le 12 juin.