
La Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale alerte sur l’influence de la pornographie, qui exalte la performance aux dépens de la spontanéité.
Pourquoi alertez-vous sur la pornographie ?
PIA DE REILHAC. Aujourd'hui, ces sites, accessibles sur les téléphones portables, sont visionnés de plus en plus tôt, vers 10-12 ans. Ils exaltent la performance, le rapport dominant-dominé, imposent une norme. Conséquence, de plus en plus de jeunes filles nous disent qu'elles n'ont pas de plaisir avec leurs partenaires. On observe une grande détresse. Les sexologues ont déjà lancé l'alerte sur l'influence du porno mais ils ne le disent pas assez fort. Et celle du collègue national des gynécologues est passée un peu inaperçue. En unissant nos voix, on espère enfin être entendus.
Que vous confient les jeunes femmes ?
Pendant les consultations, j'aborde toujours la question de la sexualité. Au début, elles répondent souvent « tout va bien ». Heureusement, c'est vrai pour une partie. Mais au fil des discussions, certaines se confient et me disent, « je ne veux plus avoir de rapports », « je n'y arriverai plus », « c'est nul », « ils sont tous pareils ». Ces jeunes femmes, qui n'ont pas encore 25 ans, n'aiment pas faire l'amour avec leur partenaire qui imite les acteurs pornos. Sans être forcées, elles acceptent certaines pratiques ou positions qu'elles n'auraient pas adoptées de façon spontanée. S'ensuit une certaine culpabilité, l'impression de ne pas être à la hauteur. D'autres ont des petites sécheresses ou douleurs parce que le garçon n'attend pas toujours qu'elle soit suffisamment excitée avant la pénétration. Il faut aller vite alors que la sexualité, c'est avant tout se découvrir à deux.
C'est donc la faute des hommes ?
C'est souvent le cas, même si nous ne les voyons jamais en consultation ! C'est donc difficile de savoir ce qu'ils ressentent. Mais aujourd'hui la question de la norme influence aussi les filles. Certaines veulent se refaire la vulve, on a beau leur dire qu'aucune ne se ressemble, elles n'entendent rien et font de la chirurgie esthétique .
Quel message aimeriez-vous adresser aux garçons ?
J'aimerais leur dire que la pornographie, ce n'est pas la vraie vie mais de la fiction, point ! Les femmes n'ont pas de plaisir à mimer ces images. Les hommes doivent davantage respecter leur partenaire. La sexualité n'est pas à sens unique, mais un partage. Il faut prendre son temps, voir comment le corps de l'autre réagit. Demander à sa compagne si elle est prête pour une pénétration, si elle est d'accord pour tenter cette position. Ce n'est pas un soir de beuverie qu'on y parvient. Soyez complice, discutez, n'imitez pas ! Sinon le plaisir continuera de se perdre. La pornographie fait des dégâts graves. Reproduire ces séquences peut être traumatisant.
Ainsi les pervers narcissiques valorisent une sexualité objectalisée, incestuelle, la culture du viol (au même titre que le viol psychique dont ils sont friands), la déviance, la souillure et le sadomasochisme dont le principal: l'homosexualité. Les pervers narcissiques valorisent ce qu'ils ont subi pour fuir la psychose et la dépression. En souillant les autres, ils se rassurent face à leurs peurs primales infantiles.
Dans "Sociologie du hardeur" Lounès Darbois étudie en détail les effets de la pornographie ainsi que sa mécanique industrielle et la volontaire perversion des moeurs et des pertes d'identité. Plus de masculin ni de féminin dans la pornographie mais des corps sans poils, des pénis objectalisés, et des femmes photosphopisées qui ne servent qu'à peu à peu rendre la sublimation hétérosexuelle de la relation homme femme comme une déviance de la relation homosexuelle qui deviendra la norme.
Déliaison, souillure et disqualification, les armes redoutables de la perversion narcissique appliquées à la sexualité.
Si nous remettions l'homosexualité à la place à laquelle elle doit être : une réaction infantile au milieu parental, donc une souffrance et une adaptation aux manques de soins, ce serait déjà un grand pas.
Tout comme si nous replacions les "métiers dit du sexe", acteur porno, prostitution a leurs place : une souffrance liée aux carences parentales.
Miller l'explique et le démontre dans tous les sens, Janov, Et Racamier également, Socarides aussi.
La sexualité dite déviante,dont pourtant l'individu peut se vanter ardemment en se déclarant épanoui, est le résultat d'une compromission dans la relation à son passé d'enfant qui sert, par masochisme ou sadisme, à : 1-nier les tourments subis 2 -en idéalisant les parents bourreaux.
Masochisme ou sadisme, ne sont que les deux facettes du rapport dominant dominé, complexe lié à l'annalité donc au pouvoir subi.