Macron
Emmanuel Macron s'est offert un bain de foule au cours des commémorations du 75e anniversaire du débarquement allié en Provence. Un échange chaleureux avec un public qui semble cependant avoir été minutieusement trié sur le volet.

Après avoir commémoré en grande pompe le 75e anniversaire du débarquement allié en Provence le 15 août en présence de deux présidents africains et de son prédécesseur à l'Elysée, Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron s'est offert un long bain de foule d'une vingtaine de minutes diffusé en direct sur les grandes chaînes d'information en continu.

Moment d'échange affectueux et spontané avec le peuple ? Pas si sûr pour plusieurs observateurs et internautes, qui n'ont pas manqué de remarquer que chaque membre de cette «foule» autorisée à approcher le président portait un mystérieux bracelet vert au poignet.

«Après Macron à la pizzeria, on nous sort le bain de foule "spontané" du Président... ou seuls les porteurs de bracelets verts sont autorisés à s'approcher», a par exemple réagi un délégué local des Républicains sur Twitter.


De fait, ces étranges bracelets ont laissé supposer que la foule avait été minutieusement filtrée et fouillée avant de pouvoir venir au contact du locataire de l'Elysée, une information confirmée plus tard par Libération via Checknews, son organe de fact checking.

Renseignements pris par le quotidien auprès de la maire de Saint-Raphaël (Var), les bracelets de «couleur bleue ou verte, [permettaient] d'accéder à la cérémonie, et [étaient] la preuve que la personne avait bien été contrôlée». Les candidats à la rencontre avec le président étaient en outre tenus de s'inscrire au préalable sur le site internet de l'Elysée pour obtenir une place parmi la centaine disponible.

Après une baisse constante de sa cote de popularité, qui a connu son point le plus bas en décembre à l'apogée de la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron reviendrait progressivement en grâce dans le cœur d'une partie des Français depuis plusieurs mois, selon les instituts de sondages. L'exécutif revendique en outre un bon résultat économique, en annonçant une baisse record du chômage depuis 10 ans.

Un second souffle qui ne semble manifestement pas suffisant pour laisser n'importe qui approcher le président.