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Quelques jours après que la France a été frappée par une attaque à la préfecture de police de Paris par un individu radicalisé, des messages contenant des chants et des déclamations djihadistes en français ont été reçus dans des commissariats.

Une source policière, contactée par RT France, confirme qu'au moins deux commissariats d'île-de-France ont reçu sur leurs téléphones des messages de propagande islamiste en seulement 48 heures entre le 6 et le 8 octobre. Selon une autre source policière, si seulement deux fonctionnaires de police dans deux établissements différents ont filmé leur téléphone fixe de bureau pendant que les messages s'y déversaient, d'autres commissariats seraient concernés.

Les deux commissariats en question se situent dans le Val-de-Marne et dans les Hauts-de-Seine. Dans les extraits vidéos auxquels RT France a eu accès [diffusés avec un écran noir pour ne pas impliquer les policiers concernés], des chants et des déclamations guerrières résonnent en français, qui font l'apologie du terrorisme islamiste.

Pour écouter le message, ici

Des appels au djihad armé déjà entendus en France

La musique entendue sur un de ces enregistrements a été identifiée, comme l'a rapporté le syndicat ViGi-Police dans un communiqué le 9 octobre :
« Le 5 juillet 2016, Al-Hayat Media Center, organe médiatique officiel de Daesh, a publié la chanson Ma vengeance. Suite à l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, la chanson est mise en images sur des vidéos de l'attaque terroriste. Les paroles de la chanson accompagnant les images démarrent par : "Ma kalash est armée, les civils désarmés, j'élimine des Français, c'est Valls qu'il faut remercier [...].»
Et de poursuivre :
« Dimanche 6 octobre 2019, nos collègues d'un commissariat francilien ont reçu un appel diffusant en boucle cette même chanson, incluant un autre couplet de la chanson : "Après toutes ces années de combat acharnés le califat renaît, la vengeance a sonné". »
Une source policière contactée par RT France fait savoir que les services judiciaires antiterroristes auraient été saisis pour une enquête dans cette affaire qui intervient en plein contexte tendu en France, après l'attaque islamiste qui a coûté la vie à quatre employés de la préfecture de police de Paris le 3 octobre.