Le groupe activiste Extinction Rebellion a revendiqué la « mise hors service » de 3 600 trottinettes électriques en libre service, pour dénoncer leur impact écologique et soutenir la grève contre la réforme des retraites
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L'organisation auto-proclamée écologiste Extinction rébellion (XR) a manifesté à sa manière le 5 décembre en sabotant 3 600 trottinettes. L'opération a été menée à Paris (2 020 engins mis hors d'usage selon XR), Lyon (1 500) et Bordeaux (90), « en recouvrant leur QR code pour les rendre inutilisables » en empêchant le déblocage des appareils à l'aide du smartphone de l'utilisateur, a fait savoir XR dans un communiqué. Les trottinettes sont qualifiée « d'instrument de plus de greenwashing ».

L'opérateur Dott déplore plus d'une centaine de dégradations sur les 3 000 trottinettes qu'il exploite à Paris et « une dizaine » de cas à Lyon (pour 2 000 trottinettes), selon Matthieu Faure, directeur commercial et marketing qui s'exprimait auprès de l'AFP. « Nous avons des patrouilleurs sur le terrain qui sont équipés de dissolvant » pour enlever les traces de marqueurs et « vérifier s'il n'y a pas d'autre dégradation », a-t-il ajouté. « Nous regrettons le vandalisme revendiqué par le collectif Extinction Rebellion. Ces actions handicapent nos opérations et privent de nombreux usagers de notre service [alors que] nous avons mobilisé toutes nos équipes ainsi que l'ensemble de notre flotte pour répondre à la demande accrue », a de son côté fait savoir l'opérateur Lime, qui envisage de porter plainte.

« Nous regrettons le vandalisme revendiqué par le collectif Extinction Rebellion. Ces actions handicapent nos opérations et privent de nombreux usagers de notre service [alors que] nous avons mobilisé toutes nos équipes ainsi que l'ensemble de notre flotte pour répondre à la demande accrue », a de son côté fait savoir l'opérateur Lime, qui envisage de porter plainte. « Contrairement à leur image de mode de déplacement doux et vert, les trottinettes électriques sont une catastrophe écologique », insiste XR, mettant en cause leur production « énergivore », une faible durée de vie et le coût énergétique de leur transport pour les recharger, le faible taux de recyclage de leurs batteries au lithium ou le fait qu'elles remplaceraient plus des déplacements à pied qu'en voiture.

En outre, XR dénonce leur utilisation comme « briseurs de grève » à l'occasion de la grève massivement suivie dans les transports, citant par exemple un partenariat RATP-opérateurs pour « proposer d'autres modes de transport ».

Le mouvement, qui prône la désobéissance civile non-violente face à l'inaction climatique des gouvernement, promet de « renouveler cette opération jusqu'à mettre ces jouets des capitalistes verts hors de nos villes », qu'il souhaite « plus conviviales, moins rapides, avec des rapports humains apaisés, des transports doux et réellement écologiques ».

L'opérateur Bird rejette les arguments avancés par Extinction Rebellion. « Des milliers de personnes ont utilisé notre service ce matin pour se rendre au travail au lieu de conduire - ce qui a été un énorme avantage pour l'environnement. Bien que nous soutenions toutes les initiatives de sensibilisation au changement climatique, nous pensons que cette action est mal renseignée », affirme-t-il dans un courriel à l'AFP.