La police néo-zélandaise a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête criminelle visant à déterminer comment une éruption volcanique sur une île touristique a pu causer la mort de 13 personnes, selon un bilan toujours provisoire.
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Le niveau de menace du volcan avait été relevé la semaine dernière, ce qui soulève la question de savoir si les touristes auraient dû être autorisés à se rendre sur White Island, également appelée Whakaari, dans le nord de la Nouvelle-Zélande.



"Nous allons ouvrir une enquête criminelle sur les circonstances dans lesquelles des personnes sont décédées et ont été blessées sur White Island", a annoncé à la presse le sous-commissaire John Tims à Wellington.

Lundi, le niveau d'activité était de 2, ce qui correspond à des "troubles volcaniques modérés à élevés", a expliqué à la télévision néo-zélandaise (TVNZ) Paul Quinn, président de la compagnie White Island Tour, qui a perdu deux guides dans l'éruption.

Une cinquantaine de personnes visitaient White Island, dans le nord de l'île, lorsque le volcan est entré en éruption soudainement en début d'après-midi, projetant des cendres et des roches dans les airs, selon la police.

Parmi les disparus et les blessés figurent des touristes d'Australie, des États-Unis, du Royaume-Uni, de Chine et de Malaisie, ainsi que des Néo-Zélandais qui les guidaient.

"À ceux qui ont perdu de la famille ou des amis ou sont sans nouvelles d'eux, nous partageons votre douleur insondable et votre tristesse", a déclaré la Première ministre Jacinda Ardern. "Nous pleurons avec vous."

Risque d'autres éruptions

L'éruption survenue à 14h11 (1h11 GMT) a dégagé un épais panache de fumée blanche dans le ciel sur 3,6 kilomètres. Des vidéos ont montré un groupe d'une demi-douzaine de personnes marchant le long du cratère quelques secondes, avant que les images ne deviennent noires.

La police évaluera mardi si une mission pour "retrouver les personnes qui sont actuellement portées disparues" sur l'île est possible, malgré le risque d'autres éruptions, selon le porte-parole de la police. "Nous n'irons sur l'île que si les conditions de sécurité sont correctes pour nous", a-t-il ajouté.

Le volcan le plus actif de l'archipel

White Island, dont 70 % sont immergés, est le volcan le plus actif de l'archipel néo-zélandais, selon l'agence gouvernementale GeoNet.

Environ 10 000 touristes s'y rendent chaque année. Il a connu de fréquentes éruptions au cours des cinquante dernières années, la plus récente remonte à 2016. Cette année-là, un conteneur de 2,4 tonnes avait été transporté par avion sur l'île, afin de servir d'abri en cas d'éruption.