Les fédérations CGT « Cheminots », « Transports », « Mines et Énergie » et « Industries chimiques » ont, via un communiqué daté du 15 décembre, lancé un ultimatum d'une semaine au gouvernement, appelant l'exécutif à « arrêter de s'entêter » dans le cadre de la réforme des retraites et à retirer son projet.
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Mentionnant le dernier rapport du Conseil d'orientation sur les retraites, les auteurs du communiqué précisent que « la réforme n'a aucun caractère d'urgence financière ». « Le gouvernement a construit cette réforme et cherche à l'imposer de manière très idéologique, sans lien avec les besoins réels », écrivent les autre fédérations de la CGT, affirmant pour leur part avoir « formulé de nombreuses propositions de financements nouveaux qui régleraient les difficultés conjoncturelles ».

Le texte syndical évoque notamment « le sacrifice de leur salaire » faits par les salariés grévistes et demande au chef de l'Etat de « ne pas opposer aux citoyens du pays sa légitimité électorale puisque sa promesse de campagne n'est pas du tout conforme au projet actuel ».

Le communiqué rappelle également les répercussions liées à l'affaire Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire aux Retraites actuellement épinglé pour défaut de déclaration de mandats. «Les multiples révélations sur les occupations diverses du rapporteur du projet, dont certaines établissent un lien direct avec le monde de l'assurance, achèvent de détruire la crédibilité de cette réforme », écrit la CGT.

Et les quatre fédérations de s'engager à « démultiplier les appels à la grève dans toutes les entreprises et accroître encore le niveau des manifestations [...] si le Premier ministre s'acharne à affirmer que "le pays est perturbé mais pas bloqué" ».

Ce communiqué intervient dix jours après le début d'une grève interprofessionnelle à l'échelle nationale. Malgré l'approche des fêtes et les complications de transports liées au mouvement social, celui-ci serait pour l'heure plébiscité par une majorité de Français : selon un nouveau sondage de l'Ifop publié dans le Journal du dimanche du 15 décembre, 54% des Français « soutiennent ou nourrissent de la sympathie » pour la mobilisation contre la réforme des retraites et 30% lui sont hostiles.