Après l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad par des milliers de manifestants, le Pentagone a annoncé le déploiement immédiat de 750 soldats « dans la région », soulignant qu'il s'agissait d'une « action de précaution ».

Iral
© Robert Gavaldon / DOD / AFP
Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a annoncé le 1er janvier dans un communiqué que le Pentagone allait envoyer « immédiatement» environ 750 soldats supplémentaires au Moyen-Orient « en réponse aux événements récents en Irak ». Des « forces additionnelles » sont prêtes à être déployées « dans les jours qui viennent », a-t-il ajouté.

« Ce déploiement est une action de précaution et appropriée en réponse aux niveaux de menace grandissants contre le personnel et les installations américaines, comme nous en avons été témoins aujourd'hui à Bagdad », a justifié Esper.

Plus tôt dans la journée, un responsable américain avait fait savoir que les Etats-Unis avaient d'ores et déjà envoyé 500 soldats au Koweït, voisin de l'Irak. Selon ce responsable américain ayant parlé à l'AFP sous couvert d'anonymat, ces derniers seront ensuite « très probablement » déployés en Irak.

A terme, « jusqu'à 4 000 soldats pourraient être déployés dans la région », avait précisé ce même responsable.

Le 31 décembre, des milliers de manifestants ont pris d'assaut l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, brûlant des drapeaux, arrachant des caméras de surveillance et criant « Mort à l'Amérique », deux jours après des raids américains meurtriers contre des bases du Kataëb Hezbollah (Les Brigades du Hezbollah). Donald Trump a menacé de faire payer le «prix fort» à Téhéran, qu'il juge responsable de l'attaque.