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Poutine et Medvedev
Medvedev a présenté la démission de son gouvernement à Poutine, peu après l'annonce du président d'une série de réformes constitutionnelles. Celui-ci a demandé aux ministres de rester en poste jusqu'à la nomination de leurs successeurs.

Après le discours annuel du président russe Vladimir Poutine où il a notamment annoncé sa volonté de soumettre une série de réformes constitutionnelles à un scrutin populaire, son Premier ministre, Dmitri Medvedev, a présenté la démission surprise de son gouvernement.

« Nous, en tant que gouvernement de la Fédération de Russie devons donner au président de notre pays les moyens de prendre toutes les mesures qui s'imposent. C'est pour cela [...] que le gouvernement dans son ensemble donne sa démission », a-t-il expliqué. Une démission approuvée par le chef d'Etat russe qui a remercié les membres du gouvernement pour leur collaboration. Il leur a également demandé de s'acquitter pleinement de leurs fonctions jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement.

Vladimir Poutine « en tant que président, a non seulement fixé les priorités du travail dans notre pays pour l'année à venir, mais a également décrit un certain nombre de changements fondamentaux dans la Constitution de la Fédération de Russie. Ces changements, lorsqu'ils seront adoptés - et selon toute probabilité, cela se fera après une discussion, comme cela a été dit - apporteront des modifications importantes non seulement à un certain nombre d'articles de la Constitution, mais aussi dans l'équilibre du pouvoir dans son ensemble : au sein du pouvoir exécutif, pouvoir législatif et pouvoir judiciaire », a fait savoir Dmitri Medvedev.

Une réforme constitutionnelle majeure annoncée par Vladimir Poutine

« Dans ce contexte, il est évident que nous devons donner au président de notre pays la possibilité de prendre toutes les décisions nécessaires à cet effet », a-t-il poursuivi. « Je remercie bien entendu ceux qui ont participé au travail du gouvernement dans cette composition et bien sûr les décisions ultérieures seront prises par le président du pays », a enfin précisé celui qui a également occupé les fonctions de président de la Russie de 2008 à 2012. Le Premier ministre démissionnaire s'est vu proposer par Vladimir Poutine le poste de vice-président du Conseil de sécurité de Russie, qu'il a accepté.

Peu auparavant cette annonce, le maître du Kremlin avait fait part dans son allocution de son envie de renforcer le rôle du Parlement dans la formation du gouvernement en proposant de lui donner la charge de choisir le Premier ministre ainsi que le pouvoir de contraindre le président à respecter ce choix.

Actuellement, la chambre basse du Parlement russe ne fait que confirmer, ou non, le Premier ministre choisi par le président. Considérant que ces nouvelles mesures constituaient un changement « significatif » pour lequel la nation russe était « mûre », Vladimir Poutine a cependant confirmé vouloir que la Russie demeure un régime présidentiel : « La Russie doit rester une république présidentielle forte, c'est pourquoi le président, bien sûr, gardera le droit fixer les missions et les priorités du gouvernement ».