CRS, fusils assaut, HKG36
© Capture d'écran Facebook
Bonjour,

Nous avons reformulé votre question, la voici en intégralité: «On peut voir cette vidéo sur Facebook. Est-ce vrai que les CRS peuvent être équipés de fusils d'assaut pendant les manifestations de gilets jaunes et cette vidéo date-t-elle bien de l'acte IX du mouvement à votre connaissance ? Merci et bravo pour votre travail !»

Vous avez été nombreux à nous interroger sur ces images, vues plusieurs dizaines de milliers de fois et partagées par plusieurs comptes Twitter:
Le dictateur #Macron a armé ses milices ! Des CRS se baladent avec des FUSILS D'ASSAUT !!#ActeIX #Paris #GiletsJaunes #YellowVests #ViolencesPolicières #Acte9 pic.twitter.com/ThbjLAb2do

— LarryLeChanceux 🍀 (@LarryLeChanceux) 12 janvier 2019

Commentaire : Le compte Twitter @LarryLeChanceux a été suspendu...


Comme l'indiquent les commentaires, il s'agit bien de fusils d'assaut. Des modèles HKG36, confirme la préfecture de police qui répond, sans préciser combien de compagnies étaient dotées de ces fusils samedi dernier, que «plusieurs services de police ainsi que des CRS étaient porteurs de fusils HKG36, qui font partie de la dotation des services de police». Et précise: «dans un contexte de menace terroriste toujours très élevé, les services de police ne sauraient ignorer ce risque en portant un équipement inadapté».

Cette vidéo date bien de l'acte IX du mouvement des gilets jaunes, samedi 12 janvier. Mais des policiers armés de tels fusils avaient déjà été aperçus lors de précédentes manifestations. C'est d'ailleurs ce modèle d'arme qui avait été dérobé dans un camion de police lors de l'acte II le 1er décembre.

Ces armes font partie de la dotation des policiers des brigades anticriminalité (BAC) et des pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) depuis mars 2016. Dans une réponse à un député socialiste, le ministre de l'Intérieur répondait que ce renforcement d'équipement avait pour but de «renforcer les moyens des forces de l'ordre face aux menaces terroristes.» «Ce renfort de moyens s'inscrit dans le cadre du plan "BAC/PSIG 2016" lancé par le ministre de l'intérieur dès octobre dernier pour accroître les capacités de ces unités opérationnelles et leur permettre en particulier de faire face efficacement dès les premières minutes à des attaques terroristes, ce qui implique la capacité de pouvoir riposter à des tirs d'arme de type Kalachnikov sans attendre l'engagement des forces d'intervention spécialisées (RAID, BRI, GIGN).»