La lutte contre le terrorisme est un magnifique prétexte pour l'accélération de la mise en place de mesures visant à surveiller toutes vos activités. Big Brother est bien là à vous épier. On apprend ainsi que le gouvernement a créé en toute discrétion, par un arrêté publié au Journal officiel le 21 décembre dernier, le Service national des données de voyage (SDNV).
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Ce nouveau service de surveillance sera rattaché à la direction de la Police nationale. La lutte contre les infractions pénales, « la prévention et la répression du terrorisme », « la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la Nation » ou encore « la lutte contre l'immigration irrégulière », sont autant de motifs officiels de sa création.
JO données voyage
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« L'idée, c'est de tracer les trajets des passagers »

Ce service devra collecter les
« données de réservation, d'enregistrement et d'embarquement des passagers et le cas échéant des équipages »
lors de trajets effectués en avion, en train, en car ou en bateau par les passagers français mais aussi étrangers.

Il reste tout de même à déterminer les « conditions techniques, juridiques, économiques et financières dans lesquelles la collecte et l'exploitation des données de voyage peuvent être organisées » en consultant notamment les transporteurs. Suivront les « mesures législatives et réglementaires nécessaires à l'exploitation des données de voyage ».

Ces informations seront à disposition de la police, de la gendarmerie, de l'armée et des douanes.

« L'idée, c'est de tracer les trajets des passagers. Au départ, (...) ce n'était que l'avion. Désormais, on l'étend au maritime et au ferroviaire », a confié la Direction générale de la police nationale (DGPN) à Nextinpact.

Le gouvernement a publié l'arrêté sans avoir préalablement consulté la CNIL, la Commission nationale de l'informatique et des libertés chargée de la protection des données personnelles en France.

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