Un premier Européen est mort du coronavirus en Italie, dont les espaces publics ont été fermés dans onze villes. Alors que de nouveaux foyers d'infection apparaissent, l'OMS tire la sonnette d'alarme mais estime possible de contenir l'épidémie.
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© NEXU Science Communication/via REUTERS
Une deuxième personne, testée positive au nouveau coronavirus, est décédée en Italie où une trentaine de cas de contamination ont été répertoriés jusqu'à présent dont plus de 25 en Lombardie (région de Milan), ont annoncé les agences d'information italiennes.

La deuxième victime qui était hospitalisée depuis une dizaine de jours et a succombé à la pneumonie virale est une Italienne résidant en Lombardie (nord), où plus d'une dizaine de villes ont été placées en semi-confinement depuis vendredi. Un premier décès en Italie, celui d'un homme de 78 ans, avait été annoncé plus tôt dans la journée.

L'Iran a annoncé un décès de plus parmi dix nouveaux cas de coronavirus dans le pays, portant le nombre total de morts à cinq et celui des personnes contaminées par le virus à 28.

« Nous avons dix nouveaux cas confirmés de COVID-19 », a déclaré à la télévision d'Etat le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour. « L'une des 10 personnes infectées est malheureusement décédée », a-t-il ajouté.

A Genève, le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a tiré la sonnette d'alarme : « Au moment où nous parlons, nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l'épidémie ». Mais la « fenêtre de tir se rétrécit », a-t-il averti, déplorant le manque de soutien financier international.

L'OMS est particulièrement préoccupée par l'apparition de cas en dehors de Chine « sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage et les contacts avec un cas confirmé ».

« Nous voyons que la situation évolue », a souligné le Dr Sylvie Briand, directrice du département Préparation mondiale aux risques infectieux à l'OMS : « Non seulement le nombre des cas augmente mais nous voyons aussi différents modèles de transmission dans différents endroits. » L'OMS refuse pour l'instant de parler de pandémie, mais considère qu'il y a « des épidémies différentes, montrant des phases différentes », a-t-elle expliqué.

La Roumanie a rapatrié deux passagers et quatre membres d'équipage du bateau de croisière Diamond Princess, placé en quarantaine dans le port japonais de Yokohama en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus, a annoncé le ministère de la Santé.

« Les six personnes ont subi des examens médicaux et ont été testées au nouveau coronavirus (Covid-19) avant l'embarquement, les tests s'avérant négatifs », a précisé le ministère.

Rapatriées à bord d'un avion militaire, elles ont aussitôt été placées en quarantaine à Bucarest. Neuf autres membres d'équipage roumains ont choisi de rester à bord du paquebot, a pour sa part indiqué le ministère des Affaires étrangères. Enfin, deux membres d'équipage testés positifs au nouveau coronavirus, sont hospitalisés au Japon. « Leur état de santé est bon », selon le ministère roumain.

La ministre ukrainienne de la Santé a décidé de rejoindre en quarantaine des personnes évacuées de Chine en raison du nouveau coronavirus, leur arrivée en Ukraine ayant provoqué panique et violences dans la petite ville devant les accueillir.

« J'ai décidé de rejoindre les gens en observation. Je vais passer les 14 prochains jours avec eux, dans le même bâtiment et les mêmes conditions. J'espère que ma présence calmera (les habitants) de Novi Sanjary et le reste du pays », a expliqué la ministre Zoriana Skaletska sur Facebook.

Des habitants de Novi Sanjary ont affronté le 20 février les forces de l'ordre pour s'opposer à l'arrivée dans un hôpital militaire de cette localité du centre de l'Ukraine de 45 Ukrainiens et 27 étrangers, en majorité originaires d'Amérique latine.

« Nous répétons tout le temps que l'Ukraine, c'est l'Europe », a affirmé le président Volodymyr Zelensky, qui a dénoncé ces incidents. « Hier, par moments, il semblait malheureusement que nous étions l'Europe du Moyen Age ».

Les 28 Français rapatriés de Chine le 21 février vont rester 14 jours en quarantaine dans un village de vacances de Branville (Calvados), afin de s'assurer qu'ils ne sont pas contaminés par le nouveau coronavirus.

Soixante-dix-sept cottages sur un total de 330 ont été réquisitionnés dans la partie basse de ce village vacances de 12 hectares et d'une capacité d'accueil de 1 500 personnes, au cœur du pays d'Auge, à environ 15 kilomètres de Deauville. Plusieurs centaines de mètres de barrières de chantier ont été déployées entre la zone privatisée et la partie ouverte au public.

Contacté par l'AFP, le groupe Pierre et Vacances, qui exploite le village vacances, a indiqué avoir enregistré en 24 heures 36% d'annulations, 55% de modifications et 9% de maintien de réservations de clients ayant prévu de séjourner ces 14 prochains jours dans le centre de vacances normand.

Durant leur séjour, les rapatriés seront suivis par une équipe médicale de treize personnes (médecins, infirmiers, pharmaciens et psychologues). Vingt-cinq militaires de la Sécurité civile assureront la sécurité du site et surveilleront les entrées et les sorties.

Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes au coronavirus a presque doublé en Corée du Sud, avec 142 nouveaux cas pour un total porté désormais à 346, ont annoncé les autorités. Une deuxième personne est décédée de la maladie Covid-19, a ajouté le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies (KCDC) dans un communiqué.

Parmi les derniers cas d'infection répertoriées, 92 avaient un rapport avec un hôpital à Cheongdo, et les deux personnes décédées y avaient séjourné. « La plupart des patients de cet hôpital qui ont été diagnostiqués sont ceux qui y avaient été admis pour des troubles mentaux », a dit le vice-ministre de la Santé, Kim Gang-lip, à des journalistes à Séoul.

Alors qu'un premier Européen infecté par le coronavirus est décédé en Italie, le nombre de nouvelles contaminations chute en Chine mais a quasi doublé en Corée du Sud. Les foyers de coronavirus se multiplient avec un premier cas confirmé au Liban et en Israël, deux morts supplémentaires en Iran (quatre au total) et quelque 500 prisonniers contaminés en Chine. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) refuse pour l'instant de parler de pandémie, mais considère qu'il y a «des épidémies différentes, montrant des phases différentes». Le coronavirus chinois a déjà fait plus de 2 200 morts et a contaminé plus de 75 000 personnes en Chine et plus de 1 100 ailleurs dans le monde, selon les chiffres officiels.