La Science de l'Esprit
La nature de leurs activités importe peu aux gens - ce qui importe, c'est de « faire quelque chose », d'être occupé. C'est l'une des découvertes résumées dans un nouvel article de synthèse publié dans Current Directions in Psychological Science, un journal édité par l'Association for Psychological Science.
Lorsque les psychologues réfléchissent aux raisons pour lesquelles les gens font telle ou telle activité, ils ont tendance à rechercher des objectifs, attitudes et motivations particuliers. Mais ils semblent passer à côté de quelque chose de plus général : les gens aiment être occupés, faire quelque chose. Ces objectifs plus généraux - être actif ou inactif - peuvent avoir un impact important sur la façon dont ils occupent leur temps.
L'auteur Dolores Albarracin, qui a co-écrit l'article avec ses collègues Justin Hepler et Melanie Tannenbaum, de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign, s'est intéressée aux différents niveaux d'activité des gens selon les pays, et a remarqué que les gens étaient bien plus « occupés » aux États-Unis, comparé à d'autres pays.
« Aux États-Unis, les gens ont tendance à être plus actifs, même s'il s'agit d'activités futiles », affirme-t-elle. Ces dernières années, elle a sondé les impressions des gens quant à leurs activités, et a découvert qu'elle pouvait très facilement modifier le niveau d'activité auquel ils tendaient. Par exemple, dans l'une des expériences, elle a découvert que faire penser les gens à une activité physique les incitait à s'intéresser davantage à l'activité politique.
Les expériences ont montré que le désir d'activité est très fort ; les gens se donnent beaucoup de mal pour maintenir le niveau d'activité qu'ils désirent, ce qui peut inclure des comportements malsains. Nombre de psychologues ont dans « l'idée que les gens ont des objectifs hautement spécifiques », dit Albarracin. « Mais très souvent, une grande partie de notre temps est consacrée à ce niveau plus général - nous voulons être occupés, faire quelque chose, mais ce que nous faisons s'avère en fait peu important. Cela peut mener à un comportement productif, comme le travail, ou à un comportement impulsif, comme l'abus de drogues. »
Commentaire : « La nature de leurs activités importe peu aux gens - ce qui importe, c'est de "faire quelque chose", d'être occupé. » Pas étonnant que le monde soit dans un tel état.
Gurdjieff pensait que le principal obstacle au progrès était la nature mécanique de l'homme moderne, et son incapacité à mener quoi que ce soit à son terme. Dans Fragments d'un enseignement inconnu, de P.D. Ouspensky, on peut lire :
« Tout arrive. Tout ce qui survient dans la vie d un homme, tout ce qui se fait à travers lui, tout ce qui vient de lui - tout cela arrive. (...)
L'homme est une machine. Tout ce qu'il fait, toutes ses actions, toutes ses paroles, ses pensées, ses sentiments, ses convictions, ses opinions, ses habitudes, sont les résultats des influences extérieures, des impressions extérieures. De par lui-même un homme ne peut pas produire une seule pensée, une seule action. Tout ce qu'il dit, fait, pense, sent - tout cela arrive. L'homme ne peut rien découvrir, il ne peut rien inventer. Tout cela arrive. (...)
Tout arrive - les mouvements populaires, les guerres, les révolutions, les changements de gouvernement, tout cela arrive. Et cela arrive exactement de la même façon que tout arrive dans la vie de l'homme individuel. L'homme naît, vit, meurt, construit des maisons, écrit des livres, non pas comme il le désire, mais comme cela arrive. Tout arrive. L'homme n'aime pas, ne hait pas, ne désire pas - tout cela arrive. (...)
Il y a une autre sorte de mécanisation bien plus dangereuse : être soi-même une machine. Avez-vous jamais pensé à ce fait que tous les hommes sont eux-mêmes des machines ?
- Oui, d'un point de vue strictement scientifique, tous les hommes sont des machines gouvernées par les influences extérieures. Mais la question est de savoir si le point de vue scientifique peut être entièrement accepté.
- Scientifique ou pas scientifique, cela revient au même pour moi, dit G. Je vous demande de comprendre ce que je dis. Regardez ! tous ces gens que vous voyez - il désignait la rue - sont simplement des machines, rien de plus.
- Je crois comprendre ce que vous voulez dire. Et j'ai souvent pensé combien sont peu nombreux dans le monde ceux qui peuvent résister à cette forme de mécanisation et choisir leur propre voie.
- C'est là justement votre plus grave erreur! dit G. Vous pensez que quelque chose peut choisir sa propre voie ou résister à la mécanisation; vous pensez que tout n'est pas également mécanique.
- Mais bien sûr! m'écriai-je. L'art, la poésie, la pensée sont des phénomènes d'un tout autre ordre.
- Exactement du même ordre. Ces activités sont exactement aussi mécaniques que toutes les autres. Les hommes sont des machines, et de la part de machines on ne saurait attendre rien d'autre que des actions machinales.
- Très bien, lui dis-je, mais n'y a-t-il pas des gens qui ne sont pas des machines ?
- Il se peut qu'il y en ait, dit G. Mais vous ne pouvez pas les voir. Vous ne les connaissez pas. Voilà ce que je veux vous faire comprendre.
- Les gens se ressemblent si peu, dis-je. J'estime impossible de les mettre tous dans le même sac. If y a des sauvages, il y a des gens mécanisés, il y a des intellectuels, il y a des génies.
- Rien de plus exact, dit G. Les gens sont très différents, mais la réelle différence entre les gens, vous ne la connaissez pas et vous ne pouvez pas la voir. Vous parlez de différences qui, simplement, n'existent pas. Ceci doit être compris. Tous ces gens que vous voyez, que vous connaissez, qu'il peut vous arriver de connaître, sont des machines, de véritables machines travaillant seulement sous la pression des influences extérieures, comme vous l'avez dit vous-même. Machines ils sont nés, et machines ils mourront. Que viennent faire ici les sauvages et les intellectuels ? Maintenant même, à cet instant précis, tandis que nous parlons, plusieurs millions de machines s'efforcent de s'anéantir les unes les autres. En quoi diffèrent-elles donc ? Où sont les sauvages, et où les intellectuels? Tous les mêmes...
Mais il est possible de cesser d'être une machine. »
J'ai toujours eu, une certain peur à la répétition, à la routine.
J'ai parfois, pour ne pas dire souvent, l'impression que mes rêves sont plus intéressants, plus passionnants que ma vie.
Et pourtant, je ne manque de rien, de personne.
Je n'aime pas travailler, j'aime mon travail et mes collègues, mais d'avoir à fournir mon énergie pour une autorité, un service ou des gens, je n'en comprends pas l'intérêt, pas dans le contexte du "travail".
Selon moi, ce n'est pas "humain" de "travailler".
Ce qui est humain c'est de participer à une activité pour le bien d'autres humains et non à une activité pour créer d'autres besoins pour ces humains.
J'attends avec impatience l'année 2012, et sa fin de cycle Maya.
Je sens qu'il va se passer quelque chose de particulier.
J'ai besoin de changements, de gros changements. Et je pense ne pas être le seul.