war on cash
© Scott Garret
De notre lecteur Mr Witterbrouck qui nous relaie le mail de son amie :

"Ma mère n'a pas de carte bancaire. Elle paye ses courses chez les petits commerçants en espèces. Mais voilà, elle n'avait plus beaucoup d'espèces et s'est rendue à la banque. Fermée comme toutes les banques, bien sûr elle l'ignorait.

Arrive le facteur, à lui, la porte est ouverte. Du coup le brave homme demande à ma mère ce qui l'amène et transmet sa demande au conseiller de service (mais portes fermées au public). Il ressort et lui dit qu'elle doit se rendre à une autre agence située à 2 km environ de là et qu'exceptionnellement, cette agence pourra lui donner un peu d'argent "liquide".

Le guichetier a dit qu'il prévenait l'autre agence. Elle s'y rend, à pied, 92 ans. Se retrouve devant portes évidemment closes. Sonne, personne, attend 10 minutes et rentre chez elle. Y retourne l'après-midi car elle avait vraiment besoin d'un peu d'argent (boulanger-boucher). Idem, personne n'ouvre.


Je pense qu'elle en pleurait mais ça, elle ne me l'a pas dit. Elle insiste encore et encore. Finalement une dame vient lui ouvrir de très mauvaise grâce. Ah oui, vous êtes la dame envoyée par l'autre agence. Oui répond ma mère, mais je suis déjà venue ce matin et vous n'avez pas ouvert. Aucune excuse ne lui est présentée.

La guichetière lui fait vertement comprendre que c'est bien à titre exceptionnel et qu'elle ne doit plus revenir. Et lui donne 300 euros (elle en voulait 500). Le virus ne lui fait pas peur, elle a très bon moral, mais là, elle commence à craindre l'avenir. Je lui ai cherché un peu d'argent avec ma carte bancaire mais pendant combien de temps pourrai-je encore effectuer un retrait en espèces ???? Le système verrouille toutes les issues
"

Ce qu'il y a de plus humiliant dans cette lettre, est que la banquière (La Poste ?) refuse de lui donner ses 500 euros et ne lui en donne que 300 pour bien lui montrer qui est le maître... et l'esclave.

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