Didier Raoult
Didier Raoult
Nouvelle vidéo du professeur Raoult qui fait un point sur la situation Coronavirus au 8 avril.
Chez nous [...] on est sur une courbe vraiment très très très décroissante là. Et donc ont a détecté en moyenne 350 personnes il y a encore dix jours, par jour, et là on est aux alentours d'une centaine, donc les choses vont beaucoup mieux. Au nombre de patients on le voit d'ailleurs, tous nos lits ne sont plus occupés. Les gens proclamés, bien sûr il y a toujours des Nostradamus, on a un Nostradamus à nous aussi, qui prédisaient que l'on n'aurait pas assez de lits de réanimation mais ça se vide donc comme d'habitude, les Nostradamus ont tort et donc sur le point de cette situation les choses s'améliorent.

[...]

« Et donc on est dans un vrai conflit de la pratique, est-ce que ce que l'on fait c'est de la pratique médicale ou c'est de la recherche ? Mais c'est pas de la recherche que l'on fait, c'est d'abord de la pratique médicale. Tant mieux si on arrive à augmenter notre connaissance à partir de cette pratique, de cette nouvelle épidémie. Mais l'objectif que l'on à, nous les docteurs, c'est pas de faire la recherche, de soigner les gens, et quand même je suis bien placé pour le faire, parce que pour faire de la recherche j'ai fait beaucoup de recherches dans ma vie, mais d'abord notre premier soin c'est ça, c'est notre premier point.

Et moi je souhaite, je le regrette qu'il n'y ait pas d'intervention très solennelle, comme il y a de plus en plus de mes collègues, anciens, respectables, le professeur Maraninchi qui a dirigé l'ANSM, l'ancien président de la haute autorité de santé et moi je voudrais bien que le conseil de l'ordre dont c'est la responsabilité, se prononce sur cette question de la limitation de la capacité des médecins a jugé par eux mêmes de la thérapeutique qu'il est capable de donner avec des molécules qui sont aussi anciennes, aussi connu aussi facile à utiliser, sur leur interdiction de prescription.
C'est une atteinte très profonde à la base de notre métier qui est de prescrire en fonction de votre niveau de connaissance le meilleur traitement possible aux malades que nous avons en face de nous. C'est la base même de la pratique médicale et en particulier les gens sont devenus fous en disant que l'on était en face du médicament le plus dangereux du monde. Il doit y avoir 2 milliards de gens qui ont fait ça. Vous imaginez pas que tous les gens qui partaient en Afrique a qui on donnait de la chloroquine, on leur faisait un électrocardiogramme, on les prévenait qu'ils allaient avoir une torsade de pointes. M'enfin c'est complètement fou !

Donc on est devenus fous parce que c'est des gens qui ne font pas de médecine qui parle de médecine. La médecine c'est de pratiquer le soin au quotidien à des gens qui sont malades et on leur donne un traitement, on leur dit pas "rentrez chez vous et si vous n'arrivez plus à respirer venez à l'hôpital", c'est pas ça la médecine. Et donc je suis content parce que j'avais un sentiment d'étrangeté parce que tout le monde dit que c'est moi qui fais ça, mais c'est pas moi c'est les médecins qui font ça. Donc je suis content de voir que les autres médecins ils font comme moi parce qu'ils sont raisonnables.»