Une fusillade dans la province canadienne de Nouvelle-Écosse, sur la côte Est, a fait dimanche 19 avril au moins seize morts dont une policière, durant une cavale meurtrière de douze heures, ont déclaré les autorités.
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© InconnuUn homme a fait usage de son arme à feu ce dimanche. Plus de dix personnes sont décédées, dont une policière et l’auteur des tirs. Celui-ci avait été arrêté plus tôt dans la journée après une course-poursuite.
L'auteur présumé de la tuerie, Gabriel Wortman âgé de 51 ans et prothésiste dentaire selon les médias, fait aussi partie des morts et aurait été abattu dans une station-service, indique de son côté la chaîne de télévision canadienne CBC. L'homme avait maquillé sa voiture afin qu'elle ressemble à un véhicule de police et a ouvert le feu sur des chalands en différents lieux de la province, a indiqué la Gendarmerie royale nationale (RCMP).

La police canadienne avait arrêté Gabriel Wortman plus tôt dans la journée après une course-poursuite. La Gendarmerie royale du Canada a déclaré que des tirs avaient eu lieu dans la petite ville côtière atlantique de Portapique, à environ 130 km au nord de la ville de Halifax, la capitale de la province de Nouvelle-Écosse. En se rendant sur place , les forces de l'ordre ont déclaré avait découvert plusieurs cadavres.

Des habitants de Portapique ont déclaré que l'incident avait commencé tard dans la soirée de samedi lorsque la police a exhorté les habitants à rester confinés.

Les motivations du suspect ne sont pas encore connues. « C'est un jour dévastateur pour la Nouvelle-Ecosse, et il restera gravé dans les mémoires pendant de nombreuses années », a dit le commandant provincial de la RCMP, Lee Bergerman, lors d'une conférence de presse.

Parmi les victimes figure une membre de la RCMP.

Un acte de violence « insensé »

« Je ne peux pas vous donner le détail ce soir mais il y a plus de dix morts », a indiqué un porte-parole de la police fédérale de Dartsmouth lors d'une conférence de presse. Les motivations de l'auteur de la tuerie, âgé de 51 ans, n'ont pas été précisées. « Il semblait qu'au moins en partie, c'était de nature aléatoire », a indiqué le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse Chris Leather. Plusieurs victimes « ne semblent pas avoir de lien avec le tireur », selon lui.

Il s'agit de l'un des actes de violence les plus insensés de l'histoire de notre province, a déclaré le Premier ministre de la province de Nouvelle-Ecosse Stephen McNeil à la presse sans donner de détails. S'adressant à des journalistes à Ottawa, le Premier ministre Justin Trudeau a déploré ce qu'il a appelé une situation terrible.

Une résidente locale a déclaré avoir rencontré deux véhicules de police en flammes alors qu'elle conduisait dimanche matin. Il y avait un officier que nous avons pu voir sur place, puis tout d'un coup, il s'est précipité vers l'un des véhicules en feu, a déclaré Darcy Sack à la chaîne canadienne CBC.

Nous avons entendu des coups de feu, a-t-elle déclaré, ajoutant qu'un policier semblait avoir été blessé.

Les fusillades rares au Canada

Il s'agit de la plus grande tuerie de masse dans le pays depuis 30 ans. Les fusillades sont relativement rares au Canada, dont le contrôle des armes à feu est plus strict qu'aux États-Unis.

Le pire incident de ces dernières années s'est produit en janvier 2017, lorsqu'un homme a abattu six personnes dans un centre culturel islamique au Québec. En août 2018, un homme de la province du Nouveau-Brunswick, frontalière de la Nouvelle-Écosse, a abattu quatre personnes, dont deux policiers, dans un complexe d'appartements. En juin 2014, dans la même province, un homme a abattu trois policiers.